Patrick Roy est nommé entraîneur-chef des Islanders de New York

Patrick Roy est de retour derrière un banc de la Ligue nationale de hockey.

Près de huit ans après son départ de l'Avalanche du Colorado, l'ancien entraîneur-chef des Remparts de Québec a été nommé à la barre des Islanders de New York samedi après-midi.

Le président des opérations hockey et directeur général des Islanders, Lou Lamoriello, a annoncé du même coup avoir congédié l'entraîneur Lane Lambert de son poste d'entraîneur-chef. Lambert avait été nommé à ce poste en mai 2022.

Les Islanders ont perdu leurs quatre derniers matchs et affichent 49 points au compteur en 45 matchs pour une fiche de 19 victoires, 15 défaites en temps réglementaire et 11 autres défaites après 60 minutes.

J'ai certainement observé Patrick [Roy] non seulement comme joueur, mais aussi quand il était entraîneur au Colorado, a relevé Lamoriello en conférence de presse, samedi soir.

Sa présence est extrêmement impressionnante, a-t-il poursuivi en soulignant qu'il était son seul candidat pour le poste. J'ai toujours eu en tête ce qu'il a accompli récemment lors de son retour dans les rangs juniors, et le succès qu'il a eu dans le développement des jeunes. Et quand l'occasion s'est enfin présentée, je pensais qu'il était la bonne personne.

Après avoir remporté la Coupe Memorial, en juin dernier, Patrick Roy avait annoncé qu'il quittait l'organisation des Remparts de Québec en même temps que son président, Jacques Tanguay, 26 ans après avoir fait l'acquisition de ce club.

L'ancien gardien étoile du Canadien et de l'Avalanche, qui a 58 ans, a amorcé sa carrière d'entraîneur en 2005 avec les Remparts après sa retraite de la LNH. En 2013, il a quitté son poste d'entraîneur-chef une première fois et est devenu celui de l'Avalanche jusqu'en 2016, lorsqu'il a remis sa démission peu avant le début de la saison 2016-2017.

Le gagnant de trois trophées Vézina et de quatre coupes Stanley comme joueur a accumulé une fiche de 130-92-24 avec l'Avalanche et a remporté le trophée Jack-Adams à sa première saison comme entraîneur-chef de la formation du Colorado.

Quand j'ai quitté le Colorado, je pensais que le téléphone sonnerait plus tôt, mais ça n'a pas été le cas, a avoué Patrick Roy en conférence de presse.

J'ai compris que la manière dont j'avais quitté le Colorado n'était peut-être pas la bonne, a-t-il poursuivi en ajoutant qu'il n'avait aucun intérêt pour empiéter sur le travail de Lamoriello comme directeur général.

Mais je suis fier d'avoir pris le temps de retourner dans les juniors, de continuer d'apprendre, de me replonger dans le jeu et de rester connecté avec les jeunes, a-t-il enchaîné. Leur culture est en changement et il faut savoir s'ajuster à eux. Je suis très content d'avoir fait tout ça et d'avoir reçu cet appel.

Il est ensuite revenu une seconde fois derrière le banc des Remparts en 2018 et a conclu sa carrière d'entraîneur chez les juniors avec le titre national, le deuxième de sa carrière après celui de 2006, à l'issue d'une saison où son équipe a aussi remporté le trophée Jean-Rougeau et le trophée Gilles-Courteau.

Patrick Roy a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2006. Son chandail numéro 33 a été retiré tant par le Canadien que par l'Avalanche.

Je suis très heureux et très fier de lui, a commenté son partenaire d'affaires Jacques Tanguay à Radio-Canada. Surtout de retourner dans la LNH avec Lou Lamoriello, une personne qui a passé sa vie dans la ligue, qui a une réputation exceptionnelle. De faire confiance à Patrick pour diriger son équipe, c'est un geste que je trouve formidable. Et pour tous les amateurs de hockey et de Patrick, à travers l'Amérique du Nord, je pense que c'est une bonne nouvelle.

Patrick Roy va amener un bagage que peu de gens ont au niveau du hockey, a poursuivi celui qui est encore aujourd'hui son associé dans un nouveau projet dévoilé cette semaine à Bordeaux, en France. Il est entier. Quand il rentre dans un vestiaire... je m'imagine les joueurs [quand ils vont voir] rentrer Patrick dans la chambre, ils doivent avoir les yeux gros comme des billets, et une fébrilité pour ce qui s'en vient.