Relevez le défi du Jour de la Terre

Avec plus de 43% des émissions de gaz à effet de serre générées par le secteur des transports et une augmentation de l’utilisation de l’auto, cette journée nous rappelle que nous avons encore du chemin à parcourir pour sauver la planète.

«Nous avons pris un pas de recul dans la lancée des bonnes habitudes en matière de mobilité durable depuis la pandémie, mais nous pouvons ensemble renverser la vapeur et progresser. Tant de solutions de rechange et de ressources existent pour délaisser l’auto», lance Valérie Mallamo, directrice générale du Jour de la Terre Canada.

Jour J pour jambes!

Se déplacer à pied, à vélo ou en transport en commun rapporte à l’environnement, mais offre aussi une foule de bénéfices sur la santé mentale et physique et en matière d’économie financière.

«J’ai fait le calcul de mon côté avec toutes les options de transport à ma disposition. Peu importe le moyen, ça me prend environ une heure et quart pour me rendre au bureau. Il y a des jours où j’utilise mon vélo et d’autres, le transport en commun. Je choisis de transformer ce temps de déplacement en un moment de qualité avec moi-même. L’auto n’est pas une option car, en plus de polluer, elle me fait vivre du stress», confie madame Mallamo.

L’utile à l’agréable

Opter pour le transport actif (marche, vélo, course à pied…), essayer un nouveau mode de transport en commun (autobus, métro, train…), proposer ou avoir recours au covoiturage sont toutes des options de transport durable desquels vous pouvez en retirer des bienfaits immédiats.

Du 21 mars dernier au 22 avril, la campagne du Jour de la Terre invitait la population à relever un défi de mobilité active et durable sur le site web de l’organisation. Plusieurs milliers de personnes participantes y ont inscrit leurs déplacements et courent la chance de gagner des prix comme un vélo électrique iGO, une passe de transport en commun ou un abonnement de vélo-partage.

La place des organisations pour la mobilité durable

Les organisations peuvent aussi passer à l’action en organisant un défi de mobilité durable pour leur personnel, en proposant un incitatif financier pour les transports en commun et vélopartages ou en facilitant et encourageant le covoiturage. Elles peuvent même obtenir du service-conseil des Centres de gestion des déplacements pour mettre en place une démarche complète en gestion des déplacements ou travailler sur un aspect plus ponctuel du transport actif.

Le rôle des municipalités dans la transition écologique

Alors que nous sommes confrontés à l’urgence d’agir face à la crise environnementale, nos villes et nos villages jouent un rôle de premier plan dans l’ambitieuse transition écologique en cours.

«La protection de nos milieux naturels et la résilience de notre ville aux aléas des changements climatiques est une priorité depuis le début de notre mandat. Pour donner suite à cette promesse, notre objectif est d’accélérer la mise en place d’alternatives de transport efficaces et attrayantes pour les citoyens de Laval. En déployant des stations de trottinettes électriques, en augmentant les stations BIXI sur le territoire et en sécurisant nos réseaux cyclables et piétons, nous visons à assurer d’une part un meilleur partage de la route, mais surtout de diminuer notre empreinte sur l’environnement», partage Stéphane Boyer, maire de Laval et porte-parole municipal de la campagne du Jour de la Terre 2024.

D’ici 2050, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les villes et centres urbains. Les impacts des changements climatiques sont vécus, ressentis et observés à l’échelle locale, mettant les villes aux premières loges de la lutte. Les populations en milieu urbain rassemblent des spécialistes de tout horizon, permettant un échange d’idées et des recherches de solutions concrètes et adaptées aux enjeux locaux.

«Les administrations locales sont les mieux placées pour avoir une réelle compréhension des besoins de leurs communautés. Leurs structures permettent plus facilement de s’adapter aux contextes spécifiques des localités et de mettre en place des plans d’action pour répondre aux différentes réalités et avec des engagements rapides et concrets. Pensons notamment aux infrastructures de pistes cyclables. La Société de transport de Sherbrooke teste actuellement une application pour fidéliser ses membres. Plus ils utilisent le transport en commun, plus ils obtiennent des points qu’ils peuvent utiliser en crédit chez des marchands de la ville. C’est un bel exemple d’initiative que les villes peuvent mettre en place», conclut Valérie Mallamo qui souhaite rallier un grand nombre de municipalités pour le Jour de la Terre.

Que vous soyez une citoyenne ou un citoyen, une organisation ou une municipalité, adopter de nouvelles habitudes écoresponsables n’est pas si sorcier. Le 22 avril et tous les jours suivants, passez à l’action en essayant de nouveaux modes de transports actifs ou collectifs.