Coup d'envoi pour la 10e Transat Québec Saint-Malo

C'est un départ pour la Transat Québec Saint-Malo. Près d’une trentaine de navires ont hissé leurs voiles et ont mis le cap sur la ville de Saint-Malo, en France. Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche sur les rives du fleuve Saint-Laurent pour assister au départ de cette course transatlantique.

Il s’agissait de la première Transat Québec Saint-Malo en huit ans. L’édition de 2020 avait été annulée en raison de la pandémie.

Il y a quatre ans, on n'a pas pu voir la course. On tenait à y assister. C’est un spectacle grandiose au bord du fleuve, raconte un adepte de voile venu assister au départ.

Le skipper français Fabien Delahaye a passé une dizaine de jours dans la ville de Québec afin de se préparer pour la course. Il a remarqué l’engouement de la population pour la Transat. Je suis impressionné par la vie du port, il y a beaucoup de passionnés, indique-t-il.

Les retombées économiques de cet événement sont majeures, selon le directeur général de la Transat Québec Saint-Malo, Richard Samson.

Celui-ci affirme que la venue des équipages et des touristes fait augmenter de façon considérable l’achalandage dans les hôtels et dans les restaurants du centre-ville.

C’est un événement qui est très prisé et qui donne un rayonnement à la ville de Québec en Europe. [...] Les Français qui décident où prendre leurs vacances l’année prochaine, ils vont entendre parler de Québec.

Au cours des prochains jours, les marins devront parcourir une distance de 5400 kilomètres. La durée du périple peut varier en fonction notamment de la force et de la direction des vents et des marées.

Avant d’atteindre l’océan, les marins devront vaincre les nombreux pièges que présente le fleuve Saint-Laurent.

Le skipper Fabien Delahaye décrit la sortie du Saint-Laurent comme une course dans la course en raison de l’étroitesse du fleuve.

Il s’agit d’une expédition exigeante puisque les arrêts de ravitaillement ne sont pas permis, notamment.

De plus, les voiliers sont bâtis non pas pour le confort mais pour la performance. Les embarcations ne sont équipées ni d’une toilette ni d’une cuisine.

Les membres de l’équipage braveront ainsi l’océan Atlantique en se nourrissant de nourriture déshydratée.

Plusieurs matelots se préparent pour une expédition d'une douzaine de jours. Cependant, le voyage pourrait être plus court. Le record, établi en 2016, est de six jours.

Georges Leblanc connaît bien les défis que présente ce genre d’expédition. Ce skipper québécois a parcouru dans sa carrière près 350 000 milles nautiques, soit l’équivalent de 16 tours du monde.

À l’âge de 72 ans, ce navigateur de Lévis en sera à sa sixième et dernière participation à la Transat.

Celui que plusieurs surnomment l'insubmersible dirigera un navire de 65 pieds et sera accompagné d’une dizaine de matelots.

Outre le voilier de Georges Leblanc, seulement un autre navire sera dirigé par un Québécois.

Des 28 équipages qui participent à la Transat, 22 proviennent de France. L'Italie et l’Allemagne seront elles aussi représentées lors de la traversée.

Le Femina Ocean Challenge et le Boulangère Bio seront les premiers équipages entièrement féminins à participer à la Transat depuis la toute première édition, en 1984.

Il est possible de suivre les bateaux jusqu'à la fin de la course avec l’application Géoracing.

Avec les informations de Louis-Philippe Arsenault et de Gabrielle Morissette