Kamala Harris choisit Tim Walz comme colistier
La table est finalement mise en vue des élections américaines du 5 novembre prochain. C’est le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, qui a été choisi comme colistier par la candidate démocrate Kamala Harris, a-t-elle confirmé sur ses réseaux sociaux.
L’équipe démocrate compte ainsi séduire l’électorat plus modéré en misant sur les racines rurales du gouverneur Walz pour la dernière ligne droite de la campagne électorale. Ayant lui-même grandi dans une petite ville du Nebraska, il se fait le défenseur de l’Amérique des petites villes, où il souhaite protéger les écoles publiques et les travailleurs.
À 60 ans, Tim Walz en est à son second mandat comme gouverneur du Minnesota. Il avait auparavant siégé à la Chambre des représentants à Washington pendant six mandats. Avant sa carrière politique, M. Walz avait été membre de la Garde nationale, en plus d’enseigner au niveau secondaire.
Au fil de son parcours, le gouverneur a défendu des politiques progressistes, notamment par des mesures visant à préserver le droit à l’avortement, à restreindre l’accès aux armes à feu et à protéger l’environnement.
Le gouverneur du Minnesota, Tim Walz (Photo d'archives)
Photo : Getty Images / Stephen Maturen
Il est à l’origine du nouveau qualificatif fétiche qu’a adopté la campagne démocrate, en traitant le candidat républicain Donald Trump de bizarre (weird).
Tim Walz prendra part à son premier rassemblement de campagne dès mardi soir, à Philadelphie, en Pennsylvanie. Il débutera ainsi un périple avec Kamala Harris durant lequel ils tenteront notamment de séduire les électeurs noirs et hispaniques dans des États du sud et de l’ouest des États-Unis.
Le nom de Tim Walz figurait parmi ceux d’une douzaine de candidats – essentiellement des gouverneurs – qu’avait en tête Mme Harris. Plusieurs d’entre eux se sont lancés dans des campagnes d’autopromotion en multipliant les apparitions médiatiques.
Kamala Harris aurait réduit lundi sa liste à trois candidats finalistes avant de trancher, selon des médias. Le gouverneur de la Pennsylvanie, Josh Shapiro, et le sénateur de l’Arizona Mark Kelly complétaient le trio final.
Parmi les colistiers potentiels, on retrouvait aussi le secrétaire aux Transports, Pete Buttigieg, le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear, ou encore le gouverneur de l’Illinois, J.B. Pritzker, notamment. L’équipe démocrate, appuyée de sondeurs, a étudié minutieusement les candidatures avant de faire un choix stratégique.
Kamala Harris avait recueilli 200 millions de dollars en moins d'une semaine après le retrait le 21 juillet de Joe Biden.
Photo : La Presse canadienne / AP/John Bazemore
Après un début de campagne électorale marqué par un enchaînement de rebondissements sans précédent, les partis sont fin prêts en vue de la présidentielle du 5 novembre prochain.
Donald Trump a choisi en juillet J D. Vance comme colistier, quelques jours après avoir été victime d’une tentative d’assassinat. Les républicains s’étaient ensuite réunis à Milwaukee, gonflés à bloc, déjà forts de la performance désastreuse du président Joe Biden lors d’un débat télévisé fin juin, qui avait fait surgir de toutes parts les doutes quant à ses capacités de briguer un second mandat.
Mais le paysage des élections a radicalement changé lorsque Joe Biden s’est finalement retiré à moins de quatre mois de l’élection, passant le flambeau à sa vice-présidente Kamala Harris.
Le camp démocrate a alors rapidement soutenu la candidate, qui s’est rapprochée de Donald Trump dans les sondages.
Kamala Harris s’est assurée vendredi de devenir la candidate démocrate, ayant obtenu le soutien de plus de la moitié des délégués avant même la fermeture d’un scrutin en ligne. Elle doit maintenant accepter officiellement l’investiture démocrate, une formalité.
En général, le processus de nomination d’un colistier dure des mois. Dans le contexte de la campagne actuelle, le camp Harris a été forcé de prendre une décision rapide avant de prendre la route pour les derniers milles de la campagne électorale.
Le nouveau duo démocrate doit visiter jusqu'à samedi sept États clés où se jouera l’élection présidentielle.