FEQ : Communion punk-rock avec Rise Against et The Offspring

8 Jul 2024

Pour sa carte punk-rock, le Festival d’été a misé sur deux têtes d’affiche plutôt qu’une, sur les plaines d’Abraham, dimanche, en confiant la soirée aux vétérans de The Offspring et leurs collègues de Rise Against. Ce qui a semblé doublement satisfaire les amateurs du genre!

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Photo ICI.Radio-Canada.ca

Au lieu d’une première partie d’une heure et d’un concert principal de 1h30, ce sont donc à deux prestations de 1h15 auxquelles ont eu droit ces derniers.

La proposition du groupe de Bryan « Dexter » Holland ne s’est pas avérée moindre pour autant, bien au contraire.

Sur le plan de la production, les vieux routiers de The Offspring n’ont pas lésiné sur les moyens, avec son visuel de bandes dessinés aux couleurs fluos et le traitement graphique apporté aux images en direct.

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The Offspring joue la pièce « All I Want ».

Photo : Radio-Canada

Musicalement, la formation semble avoir subi un coup de jeunesse avec l’arrivée de Brandon Pertzborn dans l’alignement, il y a de cela un an.

L’ancien batteur de Suicidal Tendencies et de Marilyn Manson, avec son jeu agile, rapide et régulier, offre un cadre rigide aux hymnes accrocheurs des Californiens, sans pour autant en sacrifier la musicalité.

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Photo ICI.Radio-Canada.ca

Il n’a d’ailleurs pas mis de temps à mettre son empreinte sur cette performance, alors que le groupe ouvrait avec Come Out and Play, un titre de l’album phare de 1994, Smash, qui célèbre ses 30 ans, cette année.

Ce ne serait que le premier des nombreux succès de son répertoire que le groupe allait servir avec les Why Don’t You Get a Job, Pretty Fly, The Kids Aren’t Alright et Self-Esteem, comme feu d’artifices final.

L'ambiance était survoltée parmi les festivaliers.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

En grande forme, Dexter et son comparse de toujours, le guitariste Kevin « Noodles » Wasserman, ont traversé leur programme, qui se concentrait sur les albums Smash et Americana (1998), avec un plaisir contagieux. Ils se sont aussi permis de revisiter deux classiques d’époques très différentes, avec In the Hall of the Mountain King du compositeur norvégien Edvard Grieg et Blitzkrieg Bop des Ramones.

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Soufflés par l’impressionnante marée humaine qui s’étendait devant eux, ils n’ont pas manqué de dire comment il trouvait ce spectacle fabuleux, Noodles insistant même qu’il s’agissait de la « meilleure soirée de leur vie »!

Eh bien, c’est ce que semblaient aussi penser les nombreux inconditionnels du groupe réunis sur les Plaines!

Rise Against en terrain familier

Le sondage à main levée effectué par le chanteur de Rise Against Tim McIlrath auprès des spectateurs était révélateur : très peu d’entre eux n’avaient jamais vu le quatuor de Chicago en spectacle.

Il faut dire qu'il visite régulièrement Québec depuis 24 ans, comme l’a fait remarquer à juste titre le leader du groupe, dont le premier passage s'était déroulé dans le cadre du défunt SnoJam.

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Rise Against se produit régulièrement à Québec depuis 24 ans.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

La formation constituée de McIlrath, du guitariste Zach Blair, du bassiste Joe Principe et du batteur Brandon Barnes se retrouvait donc en terrain connu sur les Plaines, samedi. Connu et conquis.

C’est probablement ce qui explique un programme musical pour connaisseurs constitué essentiellement de pièces de leurs albums Siren Song of the Counter Culture (2004), The Sufferer & the Witness (2006) et Appeal to Reason (2008), couvrant la période où le groupe est sorti de la marge.

Pour briser la glace, Rise Against a toutefois choisi d’interpréter Satellite, une pièce de 2011 dont le vidéoclip a été tourné à Québec et pour laquelle McIlrath a chanté à travers un porte-voix. Êtes-vous venus pour avoir du fun? a lancé le chanteur et guitariste à la foule, avec sa voix distorsionnée, à la recherche d’une confirmation. Nous sommes Rise Against et nous sommes de Chicago! a-t-il poursuivi pour toute introduction.

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Tim McIlrath a utilisé un porte-voix pour la pièce «Satellite».

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Armé de sa Gibson SG, McIlrath s'est ensuite lancé dans une séquence de cinq chansons, dont quatre étaient tirées de The Sufferer & the Witness – Under the Knife, Survive, Worth Dying For et The Good Left Undone –, un bel échantillon du punk-rock mélodique de la formation, avec ses changements de tempo et d'ambiances.

Après deux titres un peu plus récents, la bande de Tim McIlrath s'est ensuite retirée pour laisser place au chanteur et à sa guitare acoustique pour les très belles ballades Hero of War et Swing Life Away, au cours desquelles des spectateurs ont joint leur voix à la sienne.

Le leader de Rise Against n'a pas ménagé les interactions avec la foule.

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Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Tout le long de la soirée, McIlrath n'a d'ailleurs pas ménagé ses interactions avec la foule, remerciant même cette dernière d'avoir été là pour le groupe pendant toute ces années.

La prestation s'est terminée en force avec l'incontournable Prayer of the Refugee, Give it All et Savior, ainsi qu'une bonne dose de feedbacks. Seul ombre au tableau, une sonorisation défaillante aura empêché d'apprécier à sa juste valeur la solide offrande de Rise Against.

Des inconditionnels de Rise Against ont affiché leurs couleurs.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Be Your Own Pet : adopté!

Quand Be Your Own Pet a fermé les livres après la parution de son deuxième album, Get Awkward, en 2008, les membres du quatuor originaire de Nashville ne pensaient jamais ressusciter un jour leur groupe né sur les bancs d’école, mais encensé par des magazines spécialisés comme Pitchfork et NME.

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C’est à l’initiative de Jack White, qui leur a demandé d’ouvrir pour deux de ses spectacles en 2021, que la formation s’est replongée dans son matériel passé et s’est remis à l’écriture pour accoucher d’un troisième album, Mommy, 14 ans plus tard.

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Be Your Own Pet joue la pièce « Handgrenade ».

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Aujourd’hui âgés dans la trentaine, les membres du groupe formé de la chanteuse Jemina Pearl, du guitariste Jonas Stein, du bassiste Nathan Vasquez et du batteur John Eatherly ont attaqué la scène des Plaines, samedi soir, avec la même fougue adolescente qui caractérisait leurs débuts.

Armés de leur rock garage assumé et de cette attitude punk qui a fait leur marque de commerce, ils ont mitraillé la dizaine de titres au programme, sans autre discours ni introduction.

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La chanteuse Jemina Pearl a fait étalage de son énergie débordante sur scène.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Menée par la charismatique leader Pearl, la formation a amorcé sa prestation avec trois pièces de son récent album, les Goodtime!, Hand Grenade et Worship the Whip, qui montrent qu’ils n’ont rien perdu de leur irrévérence.

Puis s’est ensuite amorcé un périple dans le passé, avec trois pièces de 2008, dont la mémorable Blackhole, puis plus loin dans le temps avec Girls on TV, une pièce parue en 2005, soit un an avant la sortie de leur premier album, un éponyme.

Be Your Own Pet a ouvert son spectacle avec trois titres récents.

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Leur prestation incendiaire s’est conclue avec Bicycle Bicycle, You Are My Bicyle, justement un titre de leur premier album, puis une reprise de The Damned, Neat Neat Neat… et ils étaient partis! Toute une dégaine! On en aurait pris encore plus!

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