Jacob Shaffelburg, la pépite néo-écossaise du soccer

C’est une apparition qui n’a laissé personne indifférent. Nous sommes le 5 juillet sur la pelouse du AT&T Stadium d’Arlington, au Texas.

Le Canada affronte le Venezuela pour une place en demi-finale de la Copa America. Le chronomètre indique la 13e minute de jeu lorsque, dans un éclair de génie, un jeune attaquant blond de 24 ans pousse la balle au fond des filets.

Jacob Shaffelburg aurait pu marquer davantage ce soir-là. À l’origine de nombreuses occasions des rouges et blancs, il est le principal artisan de la qualification du Canada dans le dernier carré de la compétition. Mardi, le Messi des Maritimes affrontera le vrai Messi, l’Argentin.

Originaire de Port Williams, petite ville de la vallée d’Annapolis, Jacob Shaffelburg est une réussite pour toute la famille, à en croire son frère Zachary.

Dès l’enfance, il montre ses talents sur le terrain. Le jeune Shaffelburg est rapide, intelligent, et rivalise avec des joueurs plus âgés que lui. Il a travaillé très dur pour ça, ajoute son frère.

Mais difficile d’être repéré en vivant dans l’une des plus petites provinces du Canada. Il quitte donc le foyer à l’âge de 15 ans pour fréquenter la Berkshire School, une école préparatoire du Massachusetts, avant d’être appelé dans les ligues professionnelles avec l’académie du Toronto FC.

Il joue actuellement en tant que milieu de terrain en Major League Soccer (MLS) pour le Nashville SC.

Désormais étoile montante du soccer canadien, Jacob Shaffelburg n’oublie pas ses racines. Le simple fait d'être originaire de Port Williams, une si petite ville, et de marcher devant 70 000 partisans avec ma mère et mon père dans la foule. C’est fou, raconte l'attaquant.

Il espère que son succès pourra être une source d'inspiration pour les jeunes joueurs de soccer de la Nouvelle-Écosse.

Quant à sa famille, elle sera bien en tribune mardi soir pour les demi-finales. En espérant que le voyage de Jacob Shaffelburg aux États-Unis se prolonge jusqu’en finale.

Angela Morrison est l'ancienne directrice technique du Valley United Soccer Club à Kentville en Nouvelle-Écosse, l’ancien club de Jacob Shaffelburg. Elle se souvient du jeune Jacob quand il avait une dizaine d'années.

Elle se souvient qu'à cet âge-là, c'était déjà un joueur intelligent. Je me souviens m'être dit qu'il arrivait à s'éloigner du ballon pour créer de l'espace et que lorsqu'il recevait la balle, il était toujours entre les lignes, entre les joueurs, souligne Angela Morrison qui se souvient de son habilité avec le ballon.

Jacob Shaffelburg a eu un développement physique précoce, ce qui n'est pas toujours une chance pour les joueurs, selon Angela Morrison.

Certains joueurs qui se développent tôt atteignent leur maximum à 13 ans et se laissent entraîner par la frénésie autour d'eux. Mais ce n'est pas ce qui s'est produit pour Jacob Shaffelburg. Et d'après Angela Morrison, le jeune joueur peut remercier ses parents de lui avoir permis de garder la tête sur les épaules.

Ils l'ont toujours gardé en contact avec la réalité. Il était toujours motivé pour s'améliorer et toujours très humble, ce qui témoigne de la qualité de la famille et de leurs valeurs.

Avec les informations de La Presse canadienne, CBC et d'Adrien Blanc, Radio-Canada