Simone Biles est l'athlète féminine de l'année de l'Associated Press

22 Dec 2023
Simone Biles

Quand le temps est venu pour Simone Biles de prendre part à une première compétition de gymnastique en deux ans, à la fin du mois de juillet en banlieue de Chicago, elle savait que beaucoup de gens se demandaient comment cela allait se passer.

«J’y pensais aussi, ne vous inquiétez pas», a déclaré Biles en riant.

Après une rotation, la gymnaste la plus décorée de tous les temps a réalisé qu’elle était de retour dans sa zone. Avant la fin du mois d’août, elle était championne des États−Unis. Encore. En octobre, elle était championne du monde. Encore.

Et au mois de décembre, elle a été nommée athlète féminine de l’année par l’Associated Press. Encore.

Son retour triomphant, qui inclut son huitième titre de championne nationale — un record — et un sixième titre mondial, a fait de Biles la sixième femme à être nommée athlète de l’année de l’AP à trois reprises.

La septuple médaillée olympique de 26 ans a devancé au scrutin la joueuse de basketball universitaire de l’Université de l’Iowa Caitlin Clark et la récipiendaire du Ballon d’Or Aitana Bonmati, de l’équipe nationale de l’Espagne.

Et pourtant, elle n’était pas certaine de ce qui l’attendait lors de cette soirée estivale, devant une foule considérable, en Illinois. Elle a reçu un appui constant qu’elle n’avait pas anticipé. Et c’est difficile de la blâmer.

Le vertige

La dernière fois qu’elle avait terminé une routine, c’était lorsqu’elle a enfilé la médaille de bronze à la poutre, aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Le tout au terme de deux semaines qui ont été tumultueuses en raison de sa décision de se retirer de certaines finales puisqu’elle souffrait de «twisties» — une forme de vertige pendant les manœuvres dans les airs — et des discussions sur la santé mentale des athlètes qui en ont découlé.

Même si elle a obtenu un appui quasi unanime pour son courage après avoir fait passer sa sécurité au premier plan, un coup d’œil aux médias sociaux a montré que certains n’étaient pas d’accord.

Elle a pris une pause de deux ans ensuite, se plaçant dans ce qu’elle a appelé «une coquille de protection». Elle a plongé plus profondément dans la thérapie tout en envisageant un retour selon ses conditions.

Malgré tout, elle a douté d’elle−même à son retour. La différence, c’est qu’elle a cette fois accepté l’anxiété, a respiré profondément, et offert une performance dont elle est seule a le secret.

Biles a également été honorée par l’AP en 2016 et 2019, des époques qui lui semblent bien lointaines maintenant.

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