Panthers 3 – Rangers 2 | Si seulement Shesterkin pouvait aussi ...

31 May 2024

Le plus haut salarié en panne, le gardien qui fait des miracles dans le vide. On ne blâmera pas les Rangers s’ils ont l’impression de jouer dans le même mauvais film pour la deuxième année de suite.

Rangers - Figure 1
Photo La Presse

Pendant qu’Artemi Panarin se cherche, pendant qu’Igor Shesterkin arrête les rondelles comme votre lointain oncle arrête le sang, les Panthers de la Floride ont fait un pas de plus vers la finale de la Coupe Stanley, jeudi. Ils l’ont emporté 3-2 sur les Rangers, à New York, pour se donner une avance de 3-2 en finale de l’Est.

Avec une victoire samedi, à domicile, les hommes de Paul Maurice participeront à une deuxième finale de suite, après celle perdue contre Vegas en 2023. Des Panthers diablement impressionnants, car ce sont les gagnants du trophée des Présidents qu’ils sont sur le point d’évincer.

Consultez le sommaire du match

S’ils ont fini au 1er rang du classement général en saison, c’est parce qu’ils ont du talent à revendre, ces Rangers. Mais pour le deuxième printemps de suite, le plus talentueux du lot, Panarin, tombe à plat au mauvais moment. Lors des séries 2023, au premier tour face aux Devils, le Russe avait été limité à deux points en sept matchs, dans une série perdue par les New-Yorkais.

Cette saison, Panarin a mieux amorcé les séries et compte tout de même 14 points en 15 matchs. Sauf que dans cette finale de l’Est, ce sont trois petites passes en cinq matchs et, surtout, aucun but, lui qui en a pourtant amassé 49 en saison. À sa léthargie s’ajoutent certaines décisions douteuses avec la rondelle, comme un revirement en zone défensive en fin de première période qui fera partie du film d’horreur de son entraîneur-chef, Peter Laviolette.

PHOTO DENNIS SCHNEIDLER, USA TODAY SPORTS

Le gardien des Rangers Igor Shesterkin

Pendant ce temps, son compatriote Shesterkin fait du mieux qu’il peut devant sa cage, allant même jusqu’à effectuer lui-même le dégagement pendant une infériorité numérique de son club en début de match. Comme Garou, il doit trouver le monde bien injuste quand il constate qu’il est à une défaite de l’élimination, malgré une efficacité de ,934 en finale de l’Est jusqu’ici. L’an dernier, Shesterkin avait affiché une efficacité de ,931 dans la série perdue face aux Devils. À part marquer des buts, peut-il en faire plus ?

Le papier sablé contre le talent

On parle de Panarin, mais Mika Zibanejad non plus ne livre pas les résultats escomptés dans cette série.

Le Suédois à l’abondante crinière a au moins brisé la glace en obtenant son premier point en cinq matchs, une passe pour lancer Chris Kreider en échappée. En marquant, Kreider a lui aussi récolté son premier point contre les Panthers.

Sauf que pour la deuxième fois en deux matchs, Zibanejad a gaffé au mauvais moment. Après sa bévue qui a mené au but gagnant mardi, il a cette fois perdu une rondelle contre Sam Bennett en zone neutre, permettant à ce dernier de marquer dans un filet désert. Avec le but d’Alexis Lafrenière une minute plus tard, la réussite de Bennett est finalement devenue le but gagnant.

Cette séquence constituait par ailleurs une jolie métaphore du style de jeu rugueux à souhait qui permet aux Panthers de rêver à un retour en finale. Bennett, pas exactement un doux, s’est amené le long de la rampe avec la ferme intention de repartir avec la rondelle. La réaction de Zibanejad, qui a levé la tête subitement, peut laisser croire que Bennett l’a atteint au visage avec son coude, mais qu’importe : les arbitres n’ont rien signalé, l’attaquant des Rangers a cessé de jouer pendant une seconde et celui des Panthers est reparti avec la rondelle.

Sous Jeff Gorton, les Rangers avaient été critiqués pour leur manque de « papier sablé ». Les ajouts de Barclay Goodrow et Will Cuylle, entre autres, signalent un certain progrès en ce sens. Mais le papier sablé, c’est l’identité de ces Panthers, identité parce que ceux qui l’incarnent, comme Bennett et Matthew Tkachuk, occupent des rôles centraux, au lieu d’être des joueurs de soutien de quatrième trio.

Cela dit, ce n’est pas terminé pour les Rangers, surtout pas avec ce gardien. Après tout, les quatre derniers matchs se sont soldés par un écart d’un but. Ils ne se font pas surclasser non plus.

Mais il y a des limites à ce que peut faire Igor Shesterkin, à 200 pieds du filet adverse.

Read more
Similar news
This week's most popular news