Dominika Laskova, comme un poisson dans l'eau à Montréal

1 Jan 2024

Dominika Laskova n'avait jamais mis les pieds à Montréal avant d'être repêchée par Danièle Sauvageau, il y a quelques mois seulement. Le choc aurait pu être brutal, mais au contraire, la joueuse tchèque semble être dans son élément.

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Photo ICI.Radio-Canada.ca

Radio-Canada Sports a rencontré la joueuse le jour de son anniversaire. Ses coéquipières avaient pris soin de décorer son casier dans le vestiaire et de lui offrir quelques sacs de croustilles à saveur barbecue, l’une de ses gâteries favorites.

Il faut dire que la Tchèque a rapidement tissé des liens dans sa nouvelle équipe. Elle venait à peine d’arriver à Montréal que, déjà, plusieurs joueuses affirmaient que c’était elle, la plus drôle dans le vestiaire.

Je suis facile à vivre. J’aime m’amuser. Où il y a du plaisir, vous allez me trouver. J’aime faire des blagues et je pense que dans une équipe, quand on a du plaisir, que c’est plus léger et qu’on une bonne attitude, ça va aider notre jeu, a souligné la principale intéressée.

Dominika Laskova effectue un tir.

Photo : Gracieuseté : PWHL

Depuis le début du camp d’entraînement, on a pu voir Dominika Laskova et Marie-Philip Poulin se livrer de dures batailles sur la patinoire. La défenseuse n’est aucunement intimidée par celle qu’elle a souvent affrontée sur la scène internationale. À ses yeux, c'est seulement une personne de plus avec qui s’amuser.

J’essaie de la faire trébucher, a-t-elle rigolé. Évidemment, tout le monde sait à quel point elle et bonne. J’essaie de l’agacer un peu pour la mettre au défi. Je viens d’un petit pays, elle ne savait probablement pas qui j’étais auparavant. J’essaie de lui montrer que je suis bel et bien là et que je vais batailler avec elle chaque fois que nous serons sur la patinoire.

J’ai toujours joué contre les meilleures au monde avec mon équipe nationale, alors c’est bien d’être dans le même vestiaire et d’apprendre auprès d’elles. Évidemment, le style européen est légèrement différent du style nord-américain, alors en tant qu’Européennes, nous pouvons apprendre des Nord-Américaines et vice versa.

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Photo ICI.Radio-Canada.ca

Dominika Laskova n’a peut-être que 26 ans, mais elle a déjà énormément d’expérience. En plus d’avoir joué à Merrimack College, dans le circuit universitaire américain, elle a joué professionnellement en République tchèque pendant plusieurs années avant de se joindre à la PHF, la saison dernière. Avec le Six de Toronto, elle a gagné la Coupe Isobel en 2023. Elle a aussi été l’une des joueuses importantes de la sélection tchèque qui a gagné deux fois la médaille de bronze aux Championnats du monde.

Danièle Sauvageau connaissait les atouts de la défenseuse lorsqu’elle l'a sélectionné au 4e tour, 19e au total, au repêchage de la LPHF, en septembre. Laskova est alors devenue la première Tchèque et la première joueuse issue de la PHF à être choisie.

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Si elle reconnaît que la barrière de la langue représente pour elle un certain défi, elle adore sa nouvelle vie à Montréal jusqu'ici. Il faut dire que le fait de partager cette aventure avec Tereza Laskova, une autre joueuse tchèque retenue par Sauvageau, facilite grandement la transition.

Tereza et moi sommes meilleures amies depuis que nous avons 14 ans. On se connaît depuis longtemps. Être choisies par la même équipe était incroyable pour nous. On a joué ensemble l’an passé (à Toronto). L’avoir ici, ou juste d’avoir une personne qui vient du même pays que moi, c'est toujours bien.

La directrice générale de l’équipe n’a pas hésité à piger à l’international pour former son équipe et cette philosophie s’entend dans le vestiaire. L’anglais, le français et le tchèque s’y entremêlent.

Tereza et moi, on se disait qu’on est tellement loin l’une de l’autre dans le vestiaire qu’on devrait s’acheter des walkie-talkie pour pouvoir parler entre les périodes, a-t-elle raconté à la blague. On essaie de parler en anglais, mais parfois, c’est juste plus simple pour nous de nous exprimer en tchèque.

Dominika Laskova réagit à la suite de la victoire des siennes au Championnat du monde.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Au tournoi préparatoire présenté à Utica, Laskova a été utilisée à toutes les sauces par l’entraîneuse-chef Kori Cheverie. Il faut dire qu’en l’absence d’Erin Ambrose, qui était blessée, elle devenait en quelque sorte la défenseuse numéro un de l'équipe.

Je ne sais pas quel sera mon rôle. Pourvu que nous ayons du succès, je serai contente pour l’équipe. Évidemment, je veux être une pièce importante pour l’équipe, mais mon rôle m’importe peu, pourvu qu’on ait des victoires.

Dominika Laskova a de grandes ambitions personnelles, mais aussi pour l’équipe de Montréal. Et si, en plus, elle peut aider le hockey féminin à grandir en République tchèque, ce sera plus que mission accomplie pour elle.

Le hockey féminin est en pleine croissance, dit-elle. Quand j'étais jeune, j'étais la seule fille dans une équipe de garçons. J'espère que le fait que nous soyons ici et qu’il y ait cette ligue va réellement faire une différence.

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