La manifestation sur le pont Jacques-Cartier fera l'objet d'une ...
Une enquête policière sera déclenchée sur la manifestation impromptue en soutien aux Palestiniens qui a entraîné la fermeture du pont Jacques-Cartier pendant près de deux heures, jeudi matin, en pleine heure de pointe.
Entre 50 et 100 manifestants ont bloqué l'accès au pont du côté de Montréal vers 6 h 40, avec des tables à pique-nique et des bancs de parc. Munis de drapeaux et d’une large banderole, ils réclamaient un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Les automobilistes étaient à l'arrêt complet sur le pont en direction de la métropole. Ils ont finalement été invités par des agents de la Sûreté du Québec à rebrousser chemin vers la Rive-Sud.
Les automobilistes ont été invités à rebrousser chemin vers Longueuil.
Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron
Les autorités policières ont été prises par surprise par cette manifestation, qui n’avait pas été annoncée.
Les agents de la SQ ont d’abord tenté de négocier avec les manifestants. L’escouade antiémeute du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est ensuite arrivée en renfort.
Après une heure de blocage, les manifestants ont accepté de se disperser pacifiquement.
La barricade mise en place à l'entrée du pont a été démantelée et la circulation a pu reprendre vers 8 h 30.
Les policiers ont dégagé l'entrée du pont.
Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron
La fermeture du pont Jacques-Cartier a néanmoins créé d'importants problèmes de circulation sur l'île de Montréal et sur la Rive-Sud, particulièrement autour du pont Champlain, option vers laquelle se sont tournés de nombreux automobilistes.
Une enquête policière a été déclenchée au sujet de cette manifestation par la division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec en collaboration avec les services de police des villes de Montréal et de Longueuil.
Au niveau de la légalité des manifestations, c’est un règlement municipal de la Ville de Montréal. En ce qui a trait à la Sûreté du Québec, bloquer une route comme le pont Jacques-Cartier, qui est une route provinciale, peut entraîner des infractions criminelles et des accusations, a précisé Benoit Richard, porte-parole de la SQ.
Des manifestants ont bloqué l'accès au pont Jacques-Cartier tôt jeudi matin.
Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron
Les manifestants propalestiniens promettent d'autres coups d'éclat et affirment vouloir perturber l’économie jusqu’à ce qu’il y ait un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Amy Darwish, porte-parole des manifestants, précise que le groupe souhaitait dénoncer le statu quo ainsi que la complicité canadienne avec son action de ce matin. Justin Trudeau a donné beaucoup de soutien matériel et diplomatique et nous estimons que cela doit cesser. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiatement et nous voulons que le blocus sur Gaza soit levé et que l'occupation se termine.
Si l'action a décidé de monter le ton jeudi, c'est parce qu'il y a une vraie urgence d'agir, souligne Amy Darwish. Nous croyons que la situation ne peut pas continuer et nous encourageons tout le monde à poursuivre la lutte.
Avec les informations de Pascal Robidas
