Sea Shepherd : Paul Watson restera en prison jusqu'au 5 septembre
16 août 2024 à 14h44
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Paul Watson restera enfermé en cellule jusqu’au 5 septembre. Le tribunal de Nuuk, capitale du Groenland, a ordonné le 15 août le maintien en détention du fondateur de Sea Shepherd. Dans un communiqué de la police, la cour détaille vouloir ainsi « garantir » la présence du militant écologiste « au moment de la décision d’extradition » vers le Japon, dont la date n’a pas encore été dévoilée. L’Américano-Canadien de 73 ans a fait appel.
Le 21 juillet, Paul Watson a été interpellé à bord de son navire dans le port de la capitale du territoire autonome danois. Une arrestation basée sur une notice rouge d’Interpol, émise en 2012. À cette époque, le Japon l’accusait d’être coresponsable de dommages et blessures causés dans un baleinier nippon deux ans auparavant, lors d’une action orchestrée par Sea Shepherd.
Toujours en s’appuyant sur cette vieille affaire, le pays a formulé une demande d’extradition du militant le 31 juillet, auprès du ministère de la Justice du Danemark. L’examen de celle-ci est toujours en cours, assure l’AFP. Les avocats de Paul Watson dénoncent un mandat d’arrêt reposant sur des données fallacieuses. Leur demande de diffusion d’extraits vidéos relatifs aux événements concernés a été rejetée lors de l’audience, et l’accusé n’a pas eu le droit à un interprète.
L’un des avocats du marin, François Zimeray, dénonce la « présomption de culpabilité » prédominant au Japon : « Les procureurs sont fiers d’annoncer qu’ils ont un taux de condamnation de 99,6 % », a-t-il déploré. Paul Watson, qui risque de finir sa vie derrière les barreaux, a déclaré en fin d’audience « que ses deux petits garçons avaient plus besoin de lui que le Japon n’a besoin de sa vengeance », a précisé à l’AFP Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd France. Une pétition pour réclamer sa libération est toujours en cours.