Islanders – Canadien | Patrik Laine, de l'Oratoire au Centre Bell

16 days ago
Patrik Laine

Patrik Laine a fait sourire bien du monde, lundi, en publiant sur Instagram une photo de lui devant l’oratoire Saint-Joseph. « J’espère que le frère André est un partisan de hockey », avait-il écrit.

Publié à 10 h 42 Mis à jour à 12 h 52

Comme on peut s’en douter, la référence au thaumaturge réputé pour avoir guéri des milliers de blessés n’était pas fortuite. La copine de Laine avait lu sur le sujet, et le couple s’est rendu sur le mont Royal le temps de « quelques prières ». « Elle sentait qu’on devait prendre toute l’aide qu’on pouvait, a raconté Laine en riant, mardi matin. C’était pas mal ça, rien de fou. Mais c’était cool, on devait aller voir ça. »

On comprend le Finlandais d’avoir voulu mettre toutes les chances de son côté. Un an, presque jour pour jour, après avoir disputé son dernier match dans la LNH, il reviendra au jeu ce mardi soir au Centre Bell contre les Islanders de New York.

Et il s’en est passé, des choses, au cours des 12 derniers mois. C’est d’abord une blessure à la clavicule qui l’a forcé au repos, en décembre 2023, alors qu’il portait l’uniforme des Blue Jackets de Columbus. Quelques semaines plus tard, aux prises avec des enjeux de santé mentale, il a adhéré au programme d’assistance de l’Association des joueurs et la LNH. Il n’a plus joué de la saison.

L’été venu, il a été échangé au Canadien de Montréal et s’est dit emballé à l’idée de donner un nouveau souffle à sa carrière. Ce franc-tireur, après tout, a déjà connu trois saisons de 30 buts, y compris une récolte de 44 filets en 2017-2018.

Or, il a vu une grave blessure au genou ralentir ses ardeurs à la fin du mois de septembre pendant un match présaison. Il n’a pas été opéré, mais a néanmoins dû se soumettre à une convalescence de plusieurs semaines. Un refrain connu pour celui qui a disputé à peine plus d’un match sur deux (176 sur une possibilité de 326) depuis le début de la saison 2020-2021.

Et lorsque la question lui a été posée, il a mis cartes sur table : non, il n’a pas escaladé les 283 marches de l’Oratoire, ni à pied ni à genou.

« On a triché, a-t-il lancé, moqueur. C’était un jour de congé, je ne devais pas trop user mes jambes… »

« Reconnaissant »

Blague à part, c’est évidemment un immense soulagement qui habite le non moins immense ailier de 26 ans.

Il a avoué que la « nervosité » lui avait volé quelques heures de sommeil la nuit dernière. « Je suis surtout emballé d’en avoir fini avec tout ça et d’être de retour sur la glace avec les gars », a-t-il dit.

Conscient du défi de renouer avec l’action après une si longue absence, il voudra « garder les choses simples » à ses débuts dans l’uniforme bleu-blanc-rouge. Il complétera un trio offensif avec Kirby Dach et Juraj Slafkovsky.

Laine a plusieurs fois répété à quel point il était « reconnaissant », à l’approche de son baptême du Centre Bell dans un match de saison. Envers les partisans « qui ont été incroyables pour moi et pour ma famille ». Mais avant tout envers l’organisation. Il en avait déjà parlé au début de sa convalescence, mais ses nouveaux coéquipiers l’ont accueilli comme l’un des leurs dès le jour 1. Et le personnel d’entraîneurs a voulu stimuler son engagement en l’invitant à toutes les séances vidéo et en l’intégrant au processus d’analyse des adversaires en préparation aux matchs.

« Ce n’est pas facile d’être à l’écart du jeu, mais ils ont fait un bon travail pour m’inclure », a résumé le nouveau numéro 92 du CH.

« Ç’a été une longue route, a-t-il ajouté, en référence aux derniers mois. Il y a eu des hauts et beaucoup de bas. Je suis reconnaissant d’enfiler ce chandail et de revenir. Ce sera incroyable. »

Attentes

Comme il l’avait fait au camp d’entraînement, l’entraîneur-chef Martin St-Louis a voulu modérer les attentes à l’égard de Laine.

« Je veux que ça arrive organiquement, a-t-il dit. Ça fait longtemps qu’il n’a pas joué, je veux qu’il ait ses répétitions et qu’il [s’intègre] à la manière dont on joue, surtout défensivement, sans la rondelle. »

Le pilote veut voir son protégé atteindre son plein potentiel, mais il ne précipitera rien pour qu’il y parvienne. « Quand est-ce qu’on va y arriver ? Je ne sais pas. On va gérer ça. »

Cela étant, l’arrivée de Laine donne un évident influx de talent au sein d’une formation qui en a bien besoin. Elle permet aussi à St-Louis de profiter d’une formation complète pour la première fois de la campagne.

En Laine, Dach et Slafkovsky, il voit « trois gros bonshommes » qui peuvent « se compléter ». En outre, ce changement lui permet de rétablir un certain équilibre sur les autres trios. Depuis qu’ils ont été jumelés à Alex Newhook, Nick Suzuki et Cole Caufield traversent une excellente séquence, avec six et cinq points, respectivement, à leurs quatre derniers matchs.

Sur la quatrième unité, Jake Evans, Emil Heineman et Joel Armia « donnent de bonnes minutes, sont fatigants à affronter en zone offensive et sont très responsables défensivement ». Et en Christian Dvorak, Josh Anderson et Brendan Gallagher, l’entraîneur retrouve un trio qui lui a donné « beaucoup de constance ».

« Si on est capables d’aller chercher d’autres lignes qui nous amènent de la constance, tu commences à avoir vraiment l’air de quelque chose », a conclu St-Louis.

Patrik Laine, par ailleurs, sera intégré à la première unité d’avantage numérique à la place de Kirby Dach, qui sera muté à la deuxième unité. Joel Armia perdra ainsi son poste dans cette phase de jeu.

Samuel Montembeault sera le gardien partant du Tricolore contre les Islanders. La rencontre débutera à 19 h.

La formation du Canadien à l’entraînement

Caufield-Suzuki-Newhook
Laine-Dach-Slafkovsky
Anderson-Dvorak-Gallagher
Armia-Evans-Heineman

Guhle-Matheson
Hutson-Struble
Xhekaj-Savard

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