(Ottawa) Le procès criminel de Pat King, l’une des personnalités les plus éminentes associées à la manifestation du « convoi de la liberté », doit s’amorcer lundi à Ottawa.
Laura Osman La Presse Canadienne
M. King faisait partie du groupe initial d’organisateurs du rassemblent lors duquel des milliers de camions et d’autres véhicules se sont massés à Ottawa, en janvier 2022, pour montrer leur opposition aux restrictions sanitaires imposées pendant la pandémie de COVID-19.
Plus largement, les manifestants en avaient aussi contre le travail du premier ministre Justin Trudeau et du gouvernement fédéral.
Pendant des semaines, l’odeur des vapeurs de diesel a imprégné le centre-ville de la capitale fédérale, alors que des foules scandaient « liberté » sous un chœur rauque de klaxons à toute heure du jour et de la nuit.
Les manifestants ont bloqué les intersections autour de la colline du Parlement et ses environs. Ils ont installé des campements avec des tentes de nourriture et fait des feux à ciel ouvert.
Les politiciens locaux ont décrit l’état du centre-ville d’Ottawa pendant la manifestation comme une occupation illégale, puisque plusieurs entreprises ont fermé leurs portes et que les résidents ont déclaré se sentir mal à l’aise de quitter leur domicile.
M. King a été franc tout au long de la manifestation et a documenté son expérience avec de fréquentes diffusions en direct sur les réseaux sociaux. Beaucoup de ces vidéos devraient être déposées en preuve lors de son procès.
Il est accusé de méfait, d’avoir conseillé à d’autres de commettre des méfaits, d’avoir désobéi à une ordonnance du tribunal et d’entrave au travail des policiers en raison de son rôle dans la manifestation, qui s’est finalement soldée par une opération policière massive.
Le gouvernement fédéral a également invoqué la Loi sur les mesures d’urgence pour tenter de forcer les manifestants à quitter les rues.
La police a arrêté Pat King le 18 février 2022, soit le jour où elle a commencé son opération visant à expulser les manifestants de la zone autour de l’enceinte parlementaire.
M. King a été détenu pendant cinq mois après son arrestation, avant d’être finalement libéré sous caution. Il est ensuite retourné en Alberta.
La Cour supérieure de l’Ontario a réservé trois semaines pour entendre les preuves et les arguments dans cette affaire.