Québec accorde 2,9 milliards pour séduire Northvolt
Québec a mis sur la table jusqu’à 2,9 milliards $ pour attirer le projet d’usine de batteries de l’entreprise suédoise Northvolt au Québec.
Secret largement ébruité avant l’annonce officielle, Northvolt a confirmé, jeudi, qu’elle avait choisi d’installer son usine en Montérégie, à Saint-Basile-le-Grand et à McMasterville. Les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault étaient présents à l’annonce, qui a eu lieu à Montréal.
La première phase du projet représente un investissement de 7 milliards $ et aura une capacité de 30 GWh. Elle comprendrait également des installations adjacentes pour la production de matériaux actifs cathodiques et le recyclage de batteries.
Le fédéral allouera jusqu’à un maximum de 1,34 milliard $ au projet. Le gouvernement Legault, pour sa part, accorde 1,37 milliard $ de capitaux dans le projet. Québec ajouterait aussi jusqu’à 1,5 milliard $ sous forme d’incitatif à la production dans un délai de « cinq à neuf ans ».
Le projet pourrait contenir une deuxième phase, ce qui porterait sa capacité de production à 60 GWh.
Le premier ministre Legault s’est félicité de l’annonce « du plus important investissement privé de l’histoire récente du Québec ».
Critiques de l’oppositionAvant même l’annonce officielle, l’ampleur des sommes impliquées a été critiquée par les partis d’opposition à Québec. Le porte-parole libéral en matière d’économie, Fred Beauchemin, estime que le gouvernement Legault aurait dû concentrer son aide sur les PME du Québec.
« Pourquoi on n’aide pas nos PME, justement, à sortir du lot et être capable d’être le prochain Couche-Tard. »
Au Parti québécois (PQ), Joël Arseneau se questionne sur la pertinence d’un tel investissement dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre. « Il s’apprête à créer des milliers de jobs pour des travailleurs qu’on n’a pas. »
Le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, estime qu’il n’y a « pas de garantie » que le projet soit rentable pour les contribuables québécois ou qu’il contribue à réduire les gaz à effet de serre.