L’ancien journaliste Michel Venne est débouté par la Cour d’appel et devra se remettre aux autorités d’ici mardi prochain pour purger sa peine de 6 mois de prison pour les accusations de contacts sexuels et d’agression sexuelle à l’égard de Léa Clermont-Dion et dont il a été reconnu coupable en 2021.
La Cour d’appel a confirmé ce mercredi le verdict de culpabilité prononcé contre l’ex-journaliste, rejetant ainsi l’argument avancé par ses avocats stipulant que le juge Stéphane Poulin aurait fait des erreurs dans son jugement de juin 2021.
L’appelant qualifiait alors le verdict du juge de « déraisonable » et soutenait qu’il avait commis des « erreurs manifestes et déterminantes dans l’appréciation de la preuve qui l’ont amené à rendre un jugement ».
Le juge Stephen W. Hamilton a ainsi statué ce mercredi que « le jugement rendu par le juge [de première instance] est raisonnable et il n’y a pas lieu d’intervenir. »
Michel Venne a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement l’auteure et réalisatrice Léa Clermont-Dion, lors d’un déplacement professionnel à Québec en 2008. La victime était alors âgée de 17 ans et la stagiaire de Michel Venne à l’Institut du Nouveau Monde (INM) dont il est alors le fondateur et directeur.
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L’ancien journaliste Michel Venne le 9 novembre 2021 à Québec
C’est lors de l’édition de 2008 de l’« école d’été », organisée annuellement par l’INM et qui réunit entre 400 et 500 jeunes chaque année, que les faits se sont déroulés.
Le premier évènement s’est passé lors d’un trajet en taxi, alors que Michel Venne était assis entre sa femme et Léa Clermont-Dion. C’est à ce moment qu’il a posé sa main sur sa cuisse « près des parties intimes pendant quelques secondes ».
Le deuxième évènement a eu lieu quelques jours plus tard alors que Michel Venne raccompagnait Léa Clermont-Dion jusqu’au logement qu’elle occupait pendant l’« école d’été ». C’est alors qu’il a touché les parties génitales de la plaignante par-dessus ses vêtements pour ensuite tenter de les toucher directement sous ses vêtements.
La fin d’une longue saga judiciaireC’est en novembre 2014 et dans la foulée du mouvement #AgressionNonDénoncée, que Léa Clermont-Dion évoque pour la première fois publiquement les agressions qu’elle avait subies, sans toutefois nommer explicitement son agresseur.
En octobre 2017, elle porte officiellement plainte contre Michel Venne pour les agressions qu’il a commises. Lors du jugement de première instance de 2021, le juge a toutefois écarté les accusations survenues dans le taxi.
En septembre dernier, il avait demandé à la Cour d’appel de Québec d’être acquitté ou d’avoir un nouveau procès.
