Occupation de l'Université McGill : le SPVM arrête une quinzaine de ...

7 Jun 2024
McGill

Des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont mis fin, jeudi soir, à l’occupation par des manifestants du pavillon administratif James de l’Université McGill. Au terme de cette opération, une quinzaine de personnes ont été arrêtées par les forces de l'ordre.

Dans l'après-midi, des étudiants et des manifestants propalestiniens s'étaient introduits et barricadés dans le pavillon administratif James de cet établissement universitaire. Plusieurs dizaines de manifestants entouraient également le pavillon.

La direction de McGill a fait appel à la police pour qu’elle mette fin à l’occupation.

Selon les policiers, les manifestants ont été escortés à l’extérieur de l'édifice. La situation est maîtrisée, affirmait dans la soirée le SPVM, qui a finalement arrêté 15 personnes.

Treize d'entre elles ont été arrêtées pour introduction par effraction, tandis que deux autres l'ont été pour entraves au travail des policiers.

En ce qui concerne les manifestations qui ont eu lieu à l'extérieur, dans les rues et sur le terrain de l'Université McGill, plusieurs infractions criminelles ont été commises, dont des agressions envers les policiers, a indiqué Véronique Dubuc, porte-parole du SPVM.

Divers objets ont été lancés en leur direction. Il est notamment question de pièces pyrotechniques, de roches et de coups de bâton, a-t-elle ajouté.

Le service de police rapporte aussi des méfaits tels que du saccage et des graffitis. Aucun policier ou citoyen n'a été blessé, selon le SVPM.

L'Université McGill dénonce des tactiques d'intimidation

Dans un communiqué diffusé vendredi matin, la direction de l'Université McGill soutient que les manifestants qui s'étaient introduits dans le pavillon James ont tenté d'enlever les portes intérieures pour accéder aux bureaux, en plus de vandaliser des parties de l'extérieur et de l'intérieur de l'édifice.

Certains membres du personnel ont été contraints de s'abriter sur place tandis que les occupants du bâtiment frappaient aux portes et proféraient des menaces. Le personnel travaillant dans le bâtiment a déclaré qu'ils ont entendu des chants de "violence maintenant", a ajouté l'institution dans son communiqué.

Remerciant le SPVM pour son intervention, l'Université McGill réitère qu'elle soutient le droit à la liberté d'expression dans les limites reconnues par la loi, mais qu'elle condamne fermement le recours à des tactiques d'intimidation, d'agression, de harcèlement ou d'illégalité telles que celles observées jeudi.

Des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants

Environ deux heures après le début de la manifestation, à droite du bâtiment administratif, une vingtaine de policiers ont affronté les manifestants, qui criaient : Honte, honte!

La police s'en est ensuite prise à certains manifestants de la foule et a lancé des gaz lacrymogènes et du poivre de Cayenne pour les disperser. Plusieurs sont partis en courant, se couvrant la bouche et les yeux.

Peu de temps après, les manifestants se sont de nouveau regroupés devant les policiers en scandant : Pourquoi portez-vous une tenue antiémeute? Il n'y a pas de violence ici.

Après un affrontement tendu d'environ 45 minutes, la police a lancé une deuxième salve de produits chimiques irritants et a violemment repoussé les manifestants pour les éloigner du bâtiment avec des matraques et des boucliers.

Les policiers ont ensuite formé une file, bloquant l'accès au bâtiment, alors que les manifestants se rassemblaient plus loin, près des tentes installées sur le terrain inférieur depuis fin avril.

Selon les étudiants, il s’agissait d’une nouvelle étape de leurs actions pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza après l'installation d'un campement sur le campus à la fin avril. Ils affirment que la direction de l’université a fermé la porte à toute discussion.

Les manifestants réclament que McGill cesse toute relation avec Israël, que celle-ci soit financière ou universitaire.

Avec les informations d'Élyse Allard et de La Presse Canadienne

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