Des manifestants occupent un pavillon de l'Université McGill
Le campus de l’Université McGill a été le théâtre d’affrontements entre manifestants propalestiniens et policiers jeudi soir, après que des militants ont investi le pavillon principal de l’administration, le pavillon James.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme que ses agents ont pénétré à l’intérieur du bâtiment afin de déloger les militants en soirée. Il a plus tard indiqué que la situation n’avait pas évolué et que des manifestants se trouvaient toujours dans l’édifice.
« La situation est sous contrôle et un dialogue a été établi avec les manifestants à l’intérieur. Les arrestations vont suivre », a mentionné la porte-parole du SPVM Sabrina Gauthier. Des employés de l’université qui se trouvaient à l’intérieur du pavillon ont également été escortés à l’extérieur « en toute sécurité ».
On ne connaît pas pour l’instant le nombre de militants se trouvant à l’intérieur du bâtiment.
À l’extérieur, sous une pluie battante et aux sons des tambours, des dizaines de manifestants se sont rassemblées pour appuyer l’occupation du pavillon, sous le regard de dizaines de membres de la brigade antiémeute du SPVM.
Photo: Benoit Valois-Nadeau Le Devoir Des policiers du SPVM en tenue antiémeute ont fait face aux manifestants propalestiniens, jeudi, sur le campus de l’Université McGill.
Lorsque les esprits se sont échauffés entre les deux camps, l’escouade antiémeute a utilisé des gaz lacrymogènes et du poivre de Cayenne pour disperser les manifestants, avant de charger la foule, a constaté Le Devoir sur place.
La majorité des manifestants ont alors retraité vers le campement qui occupe l’entrée principale du campus de l’Université McGill depuis la fin avril. Un nouveau cortège s’est alors formé pour défiler dans les rues du centre-ville de Montréal.
La manifestation a été lancée à l’initiative de l’organisation Solidarity for Palestinian Human Rights McGill.
« Les étudiants se sont barricadés à l’intérieur du bâtiment afin de prendre possession de l’université, qui continue de financer le génocide du peuple palestinien et d’en être complice », a expliqué le collectif dans un communiqué envoyé aux médias.
Les manifestants demandent notamment que l’Université McGill coupe ses liens avec les établissements universitaires israéliens et retire ses investissements des entreprises militaires.
Avec La Presse canadienne
