Maude Marquis-Bissonnette place ses premiers pions

Elle avait déjà pris un premier contact, par courriel, avec les élus du conseil. Une première rencontre informelle doit avoir lieu avant la séance du conseil, mardi. Une rencontre importante était prévue avec le directeur général de la Ville, Simon Rousseau, un peu plus tard en journée. Elle devra aussi rapidement composer son cabinet.

À ce chapitre, Mme Marquis-Bissonnette a confirmé au Droit que François Léveillé agira comme chef de cabinet. Ce dernier assurait déjà ce rôle dans le cabinet de l’opposition d’Action Gatineau depuis l’élection de France Bélisle. Il était aussi l’un des conseillers politiques dans le cabinet de l’ex-maire Maxime Pedneaud-Jobin.

Le directeur de cabinet de la mairesse, François Léveillé, et la mairesse de Gatineau Maude Marquis-Bissonnette (Patrick Woodbury/Le Droit)

Le budget du cabinet de la mairesse est de 1,68 million en 2024. À cela s’ajoute le budget du conseiller désigné [cabinet de l’opposition] qui atteint 840 000 $. Techniquement, la mairesse pourrait décider de rapatrier cette somme au cabinet de la mairesse étant donné qu’il n’y a plus de parti d’opposition à Gatineau.

Aucune décision en ce sens n’a encore été prise, mais Mme Marquis-Bissonnette entend se doter d’un cabinet différent de celui qu’avait l’ex-mairesse Bélisle. «Il y aura au cabinet une personne spécifiquement destinée aux aînés, c’était un engagement de ma part et ça prend ça, a-t-elle confirmé. Je veux aussi avoir quelqu’un qui sera le chien de garde en matière d’environnement, qui va nous forcer à avoir cet angle-là, qui va nous rappeler les bonnes pratiques et qui sera à l’affût des innovations. Ça va aussi prendre quelqu’un de responsable des relations intergouvernementales. Ce sera une personne clé pour entretenir nos relations avec Québec et Ottawa.

Maude Marquis-Bissonnette doit rencontrer le directeur général de la Ville de Gatineau, Simon Rousseau, en après-midi, lundi. Ce dernier qui a été choisi par l’ex-mairesse France Bélisle, au printemps 2022, succédait à Marie-Hélène Lajoie. Il doit s’attendre à un autre style de dirigeante de la part de la nouvelle mairesse.

Le directeur général de la Ville de Gatineau en compagnie des conseillères municipales Anik Des Marais et Isabelle N. Miron (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

«La vision que j’ai pour la ville et le fonctionnement entre le politique et l’administratif va différer d’avec Mme Bélisle, a noté Mme Marquis-Bissonnette. À ce stade-ci, je pense que M. Rousseau est un vecteur de changements positifs dans l’administration. Ce que j’entends c’est que c’est quelqu’un de très positif, qu’il est compétent, mais on doit se parler. Je pense que le grand défi des villes c’est qu’elles se transforment et qu’elles ont plus de responsabilités, mais que les outils de gouvernance n’évoluent pas au même rythme. Ça nous prend une bonne collaboration entre les élus et l’administration. Il faut être capable de se faire confiance et de se dire les vraies affaires. Il faut ramer dans la même direction. Ce sera la nature de ma première discussion avec M. Rousseau.»

Quant à la composition du comité exécutif, la mairesse désignée précise qu’il est encore trop tôt pour prendre des décisions à cet effet. Des changements seront toutefois inévitables. Il semble bien peu probable que le conseiller Mario Aubé conserve son poste de président. Mme Marquis-Bissonnette précise toutefois qu’elle n’entend pas se doter d’un comité exécutif uniquement formé d’élus de son parti.

La mairesse désignée de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette. (Etienne Ranger/Le Droit )

«Je vais souhaiter avoir des gens d’Action Gatineau, mais il y aura aussi des indépendants, a-t-elle précisé. Il y a des gens au conseil qui ont beaucoup d’expérience. Je pense à Daniel Champagne et à des gens comme Marc Bureau, avec qui j’ai bâti mon programme en environnement. Je ne dis pas aujourd’hui qu’ils seront au comité exécutif, je ne suis pas rendue-là, mais je voudrai garder ces gens-là proche de moi afin d’être capable de bien faire avancer les dossiers au conseil. C’est un court mandat, il y a beaucoup de dossiers. Je veux enligner les affaires, mais aussi laisser ma marque. On doit se dépêcher à prendre des bonnes décisions.»

Mme Marquis-Bissonnette souhaite aussi rapidement mettre à profit la nouvelle recrue d’Action Gatineau, Catherine Craig-St-Louis, qui a été élue, dimanche, dans le district Carrefour-de-l’Hôpital.

L’arrivée de l’urbaniste de formation, déjà bien connue à Gatineau, suscite un grand enthousiasme au sein d’Action Gatineau.

«Catherine est une femme extraordinaire qui connaît bien les dossiers de la Ville, elle est brillante, compétente et travaillante, a affirmé Mme Marquis-Bissonnette. Je vais vouloir la mettre à profit et lui donner des dossiers pour nous permettre d’avancer». Questionnée à savoir si Mme Craig-St-Louis pourrait obtenir un siège au comité consultatif d’urbanisme (CCU), la mairesse désignée à répété qu’elle n’était pas encore rendue à l’étape des nominations.

L’assermentation de Mme Marquis-Bissonnette et de Mme Craig-St-Louis doit avoir lieu le 18 juin.