Jonathan David dans une forme éblouissante

2 hours ago
Ligue des champions

Après deux exploits face au Real Madrid et chez l'Atlético, Lille doit cette fois se contenter d'un match nul obtenu face à la Juventus (1-1) en Ligue des champions mardi au Stade Pierre-Mauroy.

Le Losc a mené à la mi-temps, avant d'être rejoint au score en deuxième période par les Turinois, bien plus entreprenants et en maîtrise du match. Les Lillois doivent donc se satisfaire de ce point qui les maintient dans une dynamique positive et surtout une bonne position au classement de la phase de ligue.

Qui d'autre que le buteur canadien Jonathan David pour lancer les siens? Il est dans une forme éblouissante depuis le début de la saison, et a déjà inscrit six but depuis le début de cette campagne européenne, en comptant ceux marqués lors du tour préliminaire et du barrage d'accession.

Avec sept points en quatre matchs, les Lillois sont encore bien placés (12es) pour finir au moins entre la 9e et la 24e places, synonymes de barrages en deux rencontres pour rejoindre les huitièmes de finale. La Juve (10e) est dans pareille situation avec le même nombre de points.

Lille ne pouvait sans doute pas espérer mieux au regard de cette rencontre où il a trop souvent été sur un fil face au club italien, mieux en place et globalement dominateur.

Même lors du premier acte, les joueurs de Thiago Motta ont eu la main sur le match, tant au niveau de la possession du ballon (60 %) que du nombre d'occasions. Ils ont d'ailleurs marqué deux fois (24e, 41e) mais ces buts ont été refusés pour hors-jeu.

En face, les Lillois ont ouvert le score grâce à un éclair de génie d'Edon Zhegrova, qui a d'abord fait danser Juan Cabal dans sa propre moitié de terrain avant de donner une passe en profondeur lumineuse pour Jonathan David, qui a conclu d'une frappe croisée précise (27e).

C'était déjà lui qui avait donné la victoire mémorable face au Real (1-0) il y a un mois, et qui avait inscrit un doublé contre l'Atlético (3-1). Mais cet avantage d'un but n'a pas tenu la durée de cette rencontre, sans surprise au vu de la réaction turinoise. Dès le début du second acte, le club italien a poussé et il a fallu une grande performance de Lucas Chevalier pour contenir ses assauts.

Décisif sur la scène européenne depuis le début de la saison, le jeune portier (22 ans) a tout fait pour maintenir le score à l'avantage de son équipe, par des sorties bien senties (32e), une envolée sublime pour détourner une reprise de Dusan Vlahovic (34e), ou encore une triple intervention salvatrice (54e).

Mais il n'a rien pu faire quand le buteur serbe l'a pris à contre-pied d'un pénalty idéalement tiré (60e), après une faute inhabituellement naïve du capitaine Benjamin André devant Francisco Conceiçao (58e).

Quelques minutes plus tôt, Bruno Genesio, voyant le danger poindre, avait pourtant opéré un changement défensif en lançant le milieu défensif Ngal'ayel Mukau à la place de l'offensif Angel Gomes (55e).

Après avoir égalisé, la Juve a semblé ce contenter de ce résultat, desserrant son étreinte, et le Losc a eu deux dernières occasions par l'omniprésent Edon Zhegrova (78e, 83e). Sans pour autant faire basculer ce match en sa faveur.

Une fois de plus, Lille n'a pas plié face à un grand d'Europe, vainqueur de la plus prestigieuse et lucrative compétition européenne entre clubs à deux reprises, mais il doit cette fois partager les points.

Le Real Madrid sombre face à l'AC Milan, Mbappé encore en échec

Cette fois, pas de remontada : le Real Madrid, trop fébrile défensivement, a subi mardi sa première défaite à domicile en Ligue des champions depuis avril 2022 face à l'AC Milan (3-1) au Santiago Bernabéu dans le choc de géants européens.

C'était « le match d'après » pour le Roi d'Europe et ses stars, Kylian Mbappé et Vinicius Junior.

Après la gifle reçue dans son mythique stade face au grand rival barcelonais (4-0), marquée par le manque cruel d'efficacité de l'attaquant français, pris huit fois hors-jeu.

Après, aussi, le boycott polémique de la cérémonie du Ballon d'Or, qui a échappé au Brésilien, pourtant favori.

Après, enfin, une semaine noire, avec les inondations meurtrières dans la région de Valence, qui ont provoqué une vague d'émotion - et de colère - partout en Espagne.

Mais les Merengues, qui comptaient sur cette affiche de prestige entre les deux clubs les plus titrés de l'histoire de la Ligue des champions (7 pour Milan, 15 pour le Real) pour se relancer, ont à la place confirmé tous les doutes entourant leur niveau depuis le début de saison, loin de leur impressionnant triplé (Liga, C1, Supercoupe d'Espagne) de l'an dernier bouclé avec seulement 2 défaites en 54 matchs.

Dépassés face à des Milanais entreprenants et qui ont su profiter des (immenses) espaces laissés entre les lignes, les hommes de Carlo Ancelotti en comptent donc déjà trois en à peine 16 rencontres disputées. Assez pour plonger le club madrilène dans la crise.

Reijnders éteint le Bernabéu

Après une minute de silence émouvante en hommage aux sinistrés, avec un drapeau de la communauté de Valence déployé sur toute la tribune présidentielle du Bernabéu, et un message sur les maillots des deux équipes « nous sommes tous Valence », le Real n'est jamais vraiment rentré dans la partie malgré un Kylian Mbappé remuant, qui a tenté d'entrée de combiner avec son compère d'attaque Vinicius.

Les Milanais, venus défier le géant madrilène sans complexe malgré un début de saison mitigé (7e de Serie A, et deux défaites en C1), ont a l'inverse pris les rênes de la rencontre, emmenés par un très bon Tijjani Reijnders, intenable au milieu de terrain.

Sur un corner parfaitement tiré par l'Américain Christian Pulisic, le défenseur central allemand Malick Thiaw a jeté un premier froid dans le stade (12e, 1-0), avant l'égalisation, sur un pénalty généreux de Vinicius, qui a trompé le gardien de l'équipe de France Mike Maignan d'une panenka (23e, 1-1).

Ce fut la seule fois où l'ancien portier lillois, impérial à plusieurs reprises (13e, 44e, 77e) pour mettre en échec Mbappé, son coéquipier en Bleus, a été pris à défaut, malgré un deuxième but merengue refusé pour hors-jeu (81e).

Les Italiens, auteur d'un match quasi-parfait, ont repris l'avantage juste avant la pause par l'inévitable Alvaro Morata, qui a bien suivi une frappe en pivot du Portugais Rafael Leao pour doucher son club formateur et répondre aux sifflets (39e, 2-1).

Leao, ex-Lillois également, a ensuite fait parler sa vitesse pour déposer Lucas Vazquez et servir en retrait Reijnders, serein pour plonger le Bernabéu dans un profond silence en ajustant Lunin du gauche, et couronner une prestation de haut niveau (73e, 3-1).

Les supporters merengues ont bien cru à une nouvelle remontée, comme face à Dortmund (5-2) lors de la précédente journée, mais elle n'a cette fois pas eu lieu.

Carlo Ancelotti, qui retrouvait mardi l'autre club de sa vie, a de sérieux problèmes à régler, à commencer par une défense méconnaissable (neuf buts encaissés sur ses trois derniers matchs) et un manque criant d'équilibre depuis le départ à la retraite du métronome allemand Toni Kroos.

Read more
Similar news