Retour sur la récolte record de 27 médailles du Canada à Paris

La délégation canadienne des Jeux olympiques de Paris passera à l'histoire grâce à sa récolte de 27 médailles, un record pour le pays à des JO d'été non boycottés. Retour sur la quinzaine olympique et sur tous les podiums canadiens.

On attendait impatiemment les débuts olympiques d'une jeune sensation de 17 ans au Centre aquatique de Paris. Summer McIntosh n’a pas déçu dans un 400 m libre fort attendu. Elle a été la première Canadienne à monter sur un podium dans la capitale française.

Elle a décroché l’argent après avoir affiché un temps de 3 min 58 s 37/100, tout juste derrière l’Australienne Ariarne Tittmus (3:57,49), qui a défendu avec succès son titre olympique. L’Américaine Katie Ledecky (4:00,86) a complété le podium.

C’est irréel [de monter sur le podium], surtout après avoir terminé 4e dans cette même épreuve il y a trois ans. J’ai essayé de rendre fière la Summer de 14 ans. Avoir la médaille autour de mon cou est incroyable, a dit l'Ontarienne.

Eleanor Harvey était déjà passée à l'histoire canadienne de l'escrime aux Jeux de Rio, en 2016, lorsqu'elle s'était classée 7e au fleuret. Il s'agissait du meilleur résultat d'une escrimeuse du pays à des JO, jusqu'à ce que l'Ontarienne décroche la médaille de bronze dans la capitale française.

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Eleanor Harvey a marqué l'histoire canadienne de l'escrime à Paris.Photo : Getty Images / AFP/FABRICE COFFRINI

La fleurettiste a atteint la troisième marche du podium en défaisant l’Italienne Alice Volpi 15-12 au Grand Palais.

Je suis encore sous le choc! Ça va prendre du temps pour comprendre ce qui vient de se passer.

Avec sa place en demi-finale, Harvey avait déjà offert au pays son meilleur résultat dans cette discipline. Mais elle n’a pas voulu repartir de la France les mains vides après un si beau parcours.

Un nouveau chapitre de l’histoire du plongeon canadien appartient désormais à Nathan Zsombor-Murray et à Rylan Wiens. Leur médaille de bronze au 10 m synchronisé représente le premier podium olympique du pays à cette épreuve chez les hommes.

Les deux Canadiens ont amassé 422,13 points et ont du même coup procuré une troisième médaille à leur délégation. Les Chinois Lian Junjie et Yan Hao ont survolé la compétition avec 490,35 points. Ils sont montés sur la plus haute marche du podium, suivis des Britanniques Thomas Daley et Noah Williams (463,44 pts).

Alexandre Despatie était le dernier plongeur canadien à avoir décroché une médaille olympique, l’argent au 3 m individuel en 2008.

Zsombor-Murray et Wiens ont obtenu une note de 79,68 au dernier tour. Leur place sur le podium allait se confirmer selon la performance des Mexicains. Ces derniers ont effectué une figure dotée d’un plus haut degré de difficulté, mais leurs 85,32 points n’ont pas suffi à surpasser les Canadiens.

Aussitôt, on a pu apercevoir Nathan Zsombor-Murray et Rylan Wiens sauter et s’enlacer, en extase. Ils venaient de réécrire l’histoire.

Personne n'attendait l'équipe canadienne féminine de rugby à 7 en finale des Jeux olympiques de Paris. Elle a cependant causé deux grandes surprises au Stade de France et est montée sur la deuxième marche du podium.

La première est survenue dans leur match des quarts de finale, contre la France. Chloe Daniels a inscrit le dernier essai avec 55 secondes à écouler à la rencontre à la suite d'une récupération rapide à la droite du terrain, en route vers un gain de 19-14.

Dès le lendemain, les joueuses canadiennes ont vaincu les Australiennes 21-12 de façon spectaculaire en demi-finales. Elles se sont battues en finale face aux puissantes Néo-Zélandaises, mais se sont finalement inclinées 19-12.

Nous sommes très fières de ce que nous avons accompli en tant qu'équipe. Ce n'est peut-être pas la médaille que nous espérions, mais nous sommes sur le podium et nous écrivons l'histoire du Canada, a dit la capitaine Olivia Apps, avant d'ajouter que l'avenir promet.

L'équipe canadienne s'était hissée sur la troisième marche du podium à sa première expérience, à Rio, en 2016, avant de conclure en 9e place à Tokyo en 2021.

Vu la force du contingent canadien, plusieurs judokas du pays étaient en droit d'espérer mettre la main sur la toute première médaille d'or en judo pour le pays. C'est Christa Deguchi qui y est parvenue en étant couronnée championne olympique chez les moins de 57 kg.

En finale, la représentante de l'unifolié a eu droit à sa revanche face à Mimi Huh, qui l'avait vaincue en finale des Championnats du monde ce printemps. Au terme d'un long et éreintant combat, c'est une pénalité qui a fait la différence en prolongation. La Sud-Coréenne a été disqualifiée après un troisième shido, cette fois pour une fausse attaque.

Après avoir vu l’arbitre mettre fin au match, je ne comprenais pas ce qui se passait. J'ai ensuite quitté le tatami et j’ai réalisé en voyant les médias : je l’ai fait.

La deuxième médaille d'or canadienne ne s'est pas fait attendre bien longtemps. Elle est revenue à Summer McIntosh à la piscine de l'Aréna Paris La Défense, où elle a été titrée pour la première fois de sa carrière aux JO en dominant la finale du 400 m quatre nages.

La Canadienne a inscrit un temps de 4:27,71 et a devancé les Américaines Katie Grimes (+5,69 s) et Emma Weyant (+7,22 s). Elle a imposé son rythme dès les 100 premiers mètres, au papillon, et a progressivement creusé l’écart avec Grimes. Elle a dominé au point de pousser au silence les bruyants spectateurs qui scandaient USA! USA! USA! avant la course.

À la fin, je savais que j’allais remporter l’or. Je souriais sous l’eau pendant les 15 derniers mètres, a raconté McIntosh, détentrice du record du monde.

Le Canadien Ilya Kharun, 19 ans, participait à ses premiers Jeux à Paris. Il en a profité pour décrocher la médaille de bronze au 200 m papillon. Il a été le premier nageur canadien à accéder au podium d'une épreuve masculine en 12 ans.

Kharun (1:52,80) n'a été devancé que par le Français Léon Marchand, qui a établi un record olympique avec un chrono de 1:51,21, et le Hongrois Kristof Milak (1:51,75), détenteur de la marque mondiale sur la distance.

Le Montréalais a pour sa part établi un record canadien, un fait d'armes loin de sa pensée. Je n’étais pas au courant du record. J'ai simplement essayé de garder le rythme des deux gars devant moi, a-t-il résumé.

Troisième épreuve individuelle, troisième médaille pour Summer McIntosh! La nageuse n'est pas passée inaperçue dans la Ville Lumière avec sa deuxième médaille d'or.

Elle a de plus établi un record olympique avec un temps de 2:03,03. Elle a devancé l’Américaine Regan Smith (2:03,84) et la Chinoise Yufei Zhang (2:05,89), détentrice de l’ancienne marque des JO.

Contrairement au 400 m quatre nages, la Torontoise n'a pas eu le luxe de ralentir dans les derniers mètres cette fois-ci. McIntosh a effectué une brillante remontée dans la dernière longueur et a filé vers une impressionnante victoire.

Cette course était assurément plus serrée, a avoué la médaillée d'or. Je n’ai pas eu le temps de sourire cette fois. Mais avec ma vision périphérique, j'ai pu voir que je menais. J’ai essayé de ne pas trop vérifier autour de moi dans les derniers mètres. Je ne suis pas satisfaite de ma fin de course, mais j’ai gagné. C’est tout ce qui compte.

Une de mes meilleures routines à vie, a déclaré Sophiane Méthot, médaille de bronze au cou.

La première trampoliniste québécoise à participer aux Jeux olympiques a terminé 3e d'une finale particulièrement enlevante qui a gardé les spectateurs à l'Aréna Bercy sur le bout de leur siège.

Elle avait pris le 8e rang des qualifications, mais les 55,650 points récoltés lors de la manche ultime lui permettaient de croire à une place sur le podium. Tout s'est joué au passage de la toute dernière compétitrice, la Chinoise Hu Yicheng. Elle est tombée avant même de faire son premier saut, ce qui a permis à la Canadienne de fêter.

Pouvoir remonter comme cela et faire une aussi belle performance au bon moment quand ça compte, c’était vraiment super.

La Britannique Bryony Page et l’athlète individuelle neutre Viyaleta Bardzilouskaya ont été les seules à devancer la Québécoise.

Le tennis canadien a vécu ses moments de gloire dans les dernières années avec des triomphes à la Coupe Davis en 2022 et à la Coupe Billie-Jean-King en novembre dernier.

Sur la scène olympique, aucun représentant de l’unifolié n’avait été médaillé depuis la victoire de Daniel Nestor et de Sébastien Lareau au double, à Sydney, en 2000.

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Gabriela Dabrowski et Félix Auger-AliassimePhoto : La Presse canadienne / Adrian Wyld

C’est maintenant chose du passé. Gabriela Dabrowski et Félix Auger-Aliassime ont gagné leur match pour la médaille de bronze contre les Néerlandais Demi Schuurs et Wesley Koolhof, un 10e affrontement en six jours pour Auger-Aliassime, également inscrit aux tournois en simple et en double.

Un peu d'aide pour McIntosh, qui avait jusque-là récolté trois des quatre médailles canadiennes à la piscine. Kylie Masse a réussi à s'emparer de la dernière place sur le podium du 200 m dos avec un chrono de 2:05,57, devançant d'un battement de bras l'Américaine Phoebe Bacon (2:05,61), qui est rentrée bredouille.

C'était une course très difficile. Après 35 mètres, je sentais que mon corps avait tout donné, qu’il avait mal, a-t-elle avoué après coup.

Cette médaille est une belle consolation pour Masse, trois jours après avoir été exclue du podium au 100 m dos, sa spécialité. Elle obtient la cinquième médaille olympique de sa carrière, sa quatrième pour une épreuve individuelle. Elle avait obtenu l'argent au 200 m dos aux Jeux de Tokyo en 2021.

Elles n'ont pu défendre avec succès leur titre acquis à Tokyo, mais l'équipage composé d'Abby Dent, Kristina Walker, Sydney Payne, Avalon Wasteneys, Kasia Gruchalla-Wesierski, Maya Meschkuleit, Caileigh Filmer, Jessica Sevick et de la barreuse Kristen Kit a tout de même fait bonne figure à Paris.

Au terme d'une course finale parcourue en 5:58,84, les Canadiennes ont confirmé leur médaille d'argent. Elles ont uniquement été devancées par les Roumaines, championnes du monde en 2023.

Cette médaille a encore meilleur goût après un départ difficile pour l'équipage canadien, qui a dû passer par le repêchage pour confirmer sa place en finale. Le Canada avait pris le 3e rang de sa vague de qualifications.

On n'avait jamais vu un duo canadien sur le podium d'une même épreuve individuelle de natation aux JO. C'est maintenant de l'histoire ancienne grâce à Josh Liendo et à Ilya Kharun, médaillés d'argent et de bronze au 100 m papillon.

Liendo est aussi devenu le premier nageur noir canadien à gagner une médaille aux JO. Il a parcouru la distance en 49,99 s et est passé bien près d'une victoire, mais le Hongrois Kristof Milak l’a coiffé au fil d’arrivée avec une priorité de 9 centièmes de seconde (49,90 s).

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Josh Liendo a mis la main sur la médaille d'argent au 100 m papillon aux Jeux olympiques de Paris.Photo : Getty Images / JONATHAN NACKSTRAND

Nous nous sommes rendus jusqu'en finale olympique. Nous étions chacun dans une bonne position, avec de bonnes qualifications et de bonnes demi-finales, a indiqué Josh Liendo. Il fallait effectuer le travail en finale et nous savions que nous avions une occasion [d'obtenir deux médailles]. Nous en avons donc fait notre objectif.

Légèrement en retrait en première partie de course, Ilya Kharun a pour sa part réussi à se faufiler jusqu'à la 3e place dans les derniers mètres. Il a devancé d’un dixième de seconde le Suisse Noè Ponti. Du même coup, il a été récompensé de sa deuxième médaille des JO, après le bronze au 200 m papillon.

L'hymne national canadien s'est fait entendre une dernière fois au Centre aquatique grâce à la nageuse Summer McIntosh. Cette fois, elle a été décorée d'or au 200 m quatre nages. Elle a réalisé un record olympique avec un temps canon de 2:06,56.

Deuxième après 150 mètres avec une demi-seconde de retard sur l’Américaine Alex Walsh, McIntosh a profité de la dernière longueur en style libre pour combler le retard et dépasser sa rivale dans les derniers mètres.

[La fin de course] a probablement été le moment le plus fou de ma vie, encore plus que les autres courses cette semaine. C’était si serré!

Walsh a finalement été disqualifiée en raison d’une transition illégale du dos à la brasse. Elle n’était plus sur le dos au moment de toucher le mur de la piscine. La décision a été contestée par la Fédération américaine de natation, et le protêt est analysé par World Aquatics.

Wyatt Sanford était déjà assuré d'une place sur le podium des 63,5 kg lorsqu'il s'est présenté dans le carré d'as face au Français Sofiane Oumiha, à l’Aréna Paris Nord. Sa défaite par décision partagée l'a finalement mené vers une médaille de bronze.

On n’a pas eu la décision, mais j’ai livré une belle performance. J’ai eu besoin de temps pour m’ajuster à sa vitesse. Il est vraiment rapide, a dit le Canadien de 25 ans.

Le bronze de Sanford constitue une première médaille en boxe pour le Canada aux Jeux olympiques depuis celle du regretté David Defiagbon, à Atlanta, en 1996.

Celui qui réside à Montréal depuis 2017 a gagné ses deux premiers duels à Paris. Il a d’abord vaincu le Bulgare Radoslav Simeonov Rosenov, puis l’Ouzbek Ruslan Abdullaev.

Ethan Katzberg est devenu le troisième médaillé d'or du pays aux Jeux à la suite d'une grande domination au lancer du marteau.

Et domination, le mot est faible.

D'entrée de jeu, il a réussi le 2e jet de l'histoire olympique, un lancer de 84,12 mètres, à seulement 68 cm du record du Russe Sergey Litvinov établi en 1988. Personne n'a pu s'approcher du géant britanno-colombien. Le Hongrois Bence Halasz et l'Ukrainien Mykhaylo Kokhan ont complété le podium.

Je ne sais pas si je vais dormir ce soir. Atteindre 84 mètres dès mon premier lancer et devoir ensuite me concentrer sur les cinq jets suivants, c'était un tourbillon d’émotions. Et réaliser que je vais quitter le stade en tant que champion olympique… C’est un sentiment incroyable, a dit le Canadien qui, à 22 ans, est devenu le plus jeune champion olympique masculin de l'histoire du lancer du marteau.

Deux jours après la victoire d'Ethan Katzberg, Camryn Rogers a réussi le balayage pour le Canada au lancer du marteau aux Jeux de Paris.

La Britanno-Colombienne a fini 1re grâce à son avant-dernière tentative, un lancer de 76,97 mètres, soit 1,49 m de plus que l’Américaine Annette Nneka Echikunwoke (75,48 m). La Chinoise Jie Zhao a terminé 3e avec un jet de 74,27 m.

Camryn Rogers a gagné l'or à ses deuxièmes Jeux olympiques.Photo : Reuters / Dylan Martinez

Je savais en m’amenant au cercle pour la dernière fois que ma marque précédente était déjà suffisante pour l’or, mais ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Donc, après mon dernier lancer, même s’il n’était pas le meilleur, toutes les émotions m’ont frappée d’un coup, a raconté Camryn Rogers au micro de Radio-Canada.

La sélection nationale d'athlétisme a triplé sa récolte de médailles au lancer du marteau lors des Jeux de Paris. Sa seule médaille à cette épreuve remontait à 1908, aux Jeux de Londres. Con Walsh avait obtenu le bronze.

Alysha Newman a surpris ses adversaires et les spectateurs du Stade de France.

L'Ontarienne a réussi un saut de 4,85 m bon pour la médaille de bronze. Il s'agissait à la fois d'un record national et d'une première médaille olympique pour une Canadienne au saut à la perche.

J’ai dit que j'allais sauter très haut. Et c'est ce que j'ai fait, c'est fou! C’est pour cela que j'ai tellement fêté, a-t-elle dit en riant après avoir fait quelques pas de danse.

La cochampionne du monde Nina Kennedy a gagné avec un bond de 4,90 m à son premier essai. Elle a devancé l’Américaine Katie Moon, avec qui elle partage justement le titre de championne du monde.

Le Canadien William Halpenny était le dernier athlète du pays à avoir atteint le podium au saut à la perche, une médaille de bronze aux Jeux de Stockholm en 1912.

La compétition des 57 kg en haltérophilie s'annonçait très relevée avec les changements de catégorie survenus après les Jeux olympiques de Tokyo. Le spectacle attendu a bel et bien eu lieu à l’Aréna Paris Sud 6. Au bout du compte, la Canadienne Maude Charron est montée sur la deuxième marche du podium.

Médaillée d'or des 64 kg en 2021, Charron a soulevé 106 kg à l'arraché. Son meilleur résultat à l'épaulé-jeté a été de 130 kg et a conduit la Québécoise vers un cumulatif de 236 kg.

C’était merveilleux! Juste d’entendre la foule, de voir ma famille et le drapeau canadien. C’est tellement différent de mon expérience à Tokyo et ça représente tellement plus pour moi, peu importe la couleur de la médaille! C’est plus important de voir que ma famille est ici, je suis soulagée et très contente, a déclaré celle qui a été porte-drapeau de la cérémonie d'ouverture.

La Chinoise Luo Shifang l’a emporté grâce à un total de 241 kg, alors que Kuo Hsing-chun, de Taipei, a reçu le bronze avec 235 kg.

La taekwondoïste Skylar Park s'est frayé un chemin jusqu'à la troisième marche du podium des 57 kg. La Manitobaine de 25 ans a mené un duel maîtrisé face à la Libanaise Laetitia Aoun, qui n’a pas réussi à inscrire le moindre coup. Une consolation pour Park, qui avait subi un revers crève-cœur en quarts de finale.

J’étais concentrée et branchée après mon quart de finale perdu. Donc, je voulais vraiment cette médaille, a-t-elle expliqué.

En première manche, les deux adversaires se sont neutralisées mutuellement, ce qui a laissé un pointage vierge. Comme la Canadienne avait l’avantage sur le nombre de coups au plastron, c’est elle qui a remporté l'engagement malgré le pointage de 0-0. Elle a ensuite eu le dessus 4-2 au deuxième engagement.

Park a amorcé sa journée de compétitions avec un gain en huitièmes de finale contre la Tchèque Dominika Hronova (6-2 et 4-3), avant d'être vaincue en quarts par la Sud-Coréenne Kim Yu-jin (6-7 et 5-9). La Canadienne a pris part à ses deuxièmes Jeux olympiques en France. Elle s'était classée au 9e rang à Tokyo, en 2021, dans la même catégorie de poids.

Jumelée à Laurence Vincent Lapointe aux Jeux de Tokyo, la canoéiste Katie Vincent faisait cette fois équipe avec la Néo-Écossaise Sloan MacKenzie pour le C2 500 m. Autre partenaire, même résultat. Les Canadiennes sont montées, comme en 2021, sur la troisième marche du podium.

Je suis très fière du chemin parcouru par Sloan ces deux dernières années. Pour moi, c’est le même résultat qu’à Tokyo, mais on remplace Laurence par Sloan, a dit Vincent, de Mississauga.

Les représentantes de l'unifolié ont même établi un record olympique en cours de route, avec un chrono de 1:54,16 en qualifications. Cette marque a toutefois été battue dès la finale par les Chinoises, médaillées d'or en 1:52,81.

Aaron Brown, Jerome Blake, Brendon Rodney et Andre De Grasse sont passés à l'histoire. Les sprinteurs ont uni leurs efforts et ont connu une course frôlant la perfection au 4 x 100 m afin d'être couronnés champions olympiques. Ils ont conclu avec un chrono de 37,50 s.

L'équipe canadienne a devancé les sélections sud-africaine et britannique par respectivement 7 et 11 centièmes de seconde.

La dernière victoire du Canada dans cette épreuve remontait à 1996, aux Jeux d'Atlanta. Donovan Bailey, Bruny Surin, Robert Esmie et Glenroy Gilbert, maintenant entraîneur de l'équipe canadienne, avaient gagné devant les Américains et les Brésiliens.

À Paris, Bruny Surin agissait à titre de chef de mission, alors que Gilbert est l'entraîneur des nouveaux champions.

De son côté, Andre De Grasse est désormais codétenteur du plus grand nombre de médailles olympiques en compagnie de la nageuse Penny Oleksiak. Il a affronté plusieurs défis dans la capitale française avec le renvoi de son entraîneur personnel, en plus de participer à ses dernières épreuves malgré une blessure à l’ischiojambier.

Sur un des sites les plus iconiques de ces Jeux olympiques, au pied de la tour Eiffel, Melissa Humana-Paredes et Brandie Wilkerson ont remporté la première médaille de l’histoire du pays en volleyball de plage féminin.

Le tandem a mis la main sur l’argent après une défaite en trois manches de 26-24, 12-21 et 15-10 contre les Brésiliennes Ana Patricia Silva Ramos et Eduarda Duda Santos Lisboa, classées 1res du monde.

C’est vraiment un sentiment partagé [de remporter l’argent], notre parcours a été incroyable. Les deux dernières semaines, les deux dernières années ont été magnifiques, mais aussi éprouvantes, a mentionné Humana-Paredes. C’est toujours décevant de finir un tournoi sur une défaite, mais je suis fière de la façon dont nous nous sommes battues l’une pour l’autre. Il y a beaucoup de positif à retenir.

Le Canada a remporté la médaille d'argent en volleyball de plage féminin. Photo : Getty Images / Michael Reaves

Plus tôt dans le tournoi, Humana-Paredes et Wilkerson étaient devenues les premières Canadiennes à atteindre les demi-finales aux JO. Elles avaient ensuite obtenu leur billet pour la finale en battant les Suisses Tanja Hüberli et Nina Brunner en trois manches.

Gagner l'or aux Jeux olympiques grâce à un record du monde, qui dit mieux? C'est l'exploit de la canoéiste Katie Vincent, couronnée championne du C1 200 m. Elle a du même coup offert une 25e médaille au Canada, confirmant le fameux record pour des JO d'été non boycottés.

Le record du monde de cette épreuve est désormais de 44,12 s. Il s'en est fallu de peu pour que l'Américaine Nevin Harrison, qui avait été sacrée à Tokyo, en soit la nouvelle détentrice. Elle a terminé à seulement un centième de seconde de la Canadienne. Les deux athlètes ont dû attendre quelques minutes, le temps que les juges décortiquent la photo-témoin, pour connaître leur sort.

C’est mon rêve depuis que je suis toute petite! De pouvoir le dire, c’est incroyable. Il y a beaucoup de travail derrière ça, a dit la championne avec émotion après coup.

Marco Arop s’est lui aussi retrouvé au cœur d’une chaude lutte pour la médaille d’or. En finale du 800 m, le Canadien a effectué une remontée dans la dernière ligne droite, puis s’est engagé dans un duel avec le Kényan Emmanuel Wanyonyi.

Il a fallu attendre la photo-témoin pour connaître le gagnant et voir qu’Arop avait été le deuxième à franchir la ligne d’arrivée, par seulement un centième de seconde. Il a ensuite reçu la médaille d'argent, son premier podium à des Jeux olympiques.

Fort d’un chrono de 1:41,20, le Canadien, champion du monde en titre, a établi un record panaméricain.

Je n’aurais pas pu demander une meilleure course. C'est ma meilleure à vie. Je ne peux être plus heureux, j’ai tout donné, a dit Arop. J’ai été en mesure d’accomplir tant d’objectifs aujourd’hui : un objectif de temps, un objectif de médaille… J’étais si près de la médaille d'or. J’espère que j’ai rendu les Canadiens fiers aujourd’hui.

Cette médaille au 800 m était la cinquième de la délégation canadienne en athlétisme à Paris.

La toute première médaille d’or en breaking masculin appartient à un Canadien. Phil Wizard Kim l'a remporté à La Concorde à la suite de sa victoire en finale contre le Français Dany Dann.

Devant sa famille et ses amis, le 2e au classement mondial a montré tout son talent en l’emportant 3-0 (23-4). En demi-finales, le futur médaillé d'or avait battu 3-0 (17-10 aux points) le meilleur du monde, le Japonais Shigekix.

Sur le podium, j’ai eu en tête tous les sacrifices que j’ai faits pour me rendre là. C’était un moment rempli d'émotion parce que, comme je l'ai dit plus tôt, j'ai eu beaucoup de problèmes avec ma confiance. Faire partie d’un moment historique comme ça, ça représente beaucoup pour moi.

Phil Wizard Kim pourrait être le premier, mais aussi le dernier champion olympique de l’histoire du breaking. Le sport, qui a fait une entrée remarquée à Paris, n’est pas au programme des Jeux de Los Angeles en 2028.