La flamme olympique est éteinte à Paris, les Jeux olympiques sont ...

Marchand a été au centre de la fête finale, de son arrivée d'emblée au jardin des Tuileries à son entrée dans le Stade de France avec la vasque olympique devant une foule conquise scandant son nom.

Le nageur est en quelque sorte l'incarnation du succès de la France au cours de ces Jeux de Paris, autant sur le volet sportif qu'événementiel, même si le climat politique du pays est plus tendu que jamais.

Du jour au lendemain, Paris est devenu une fête et la France s’est retrouvée, s'est exclamé le président du comité organisateur, Tony Estanguet.

Les Jeux olympiques ont transformé un peuple d’irréductibles râleurs en partisans déchaînés, a-t-il ajouté.

Après une cérémonie d’ouverture où l’histoire et l’art français ont été mis à l’avant-scène, les célébrations de fermeture ont cette fois souligné les exploits sportifs, mais aussi la forme anglophone des records, signifiant archives ou enregistrements. Thomas Jolly était de nouveau à la tête de la direction artistique de l'événement.

Absolument toutes nos libertés ont été préservées, car ce pays est celui de la liberté de création, avait-il assuré à l'AFP, après une cérémonie d'ouverture grandiose, mais dont certains passages ont semé la controverse.

Le spectacle s’est amorcé au jardin des Tuileries avec l’interprétation de Zaho de Sagazan du succès français Sous le ciel de Paris.

Marchand a ensuite fait son entrée, en veston-cravate, pour recevoir la flamme olympique et l’apporter au Stade de France. Le nageur, qui a abaissé quelques marques olympiques de Michael Phelps devant une foule qui lui était déjà favorable, s’est véritablement élevé au rang de héros national.

La délégation française avait nommé le joueur de rugby Antoine Dupont et la cycliste Pauline Ferrand-Prévot porte-drapeaux de la cérémonie, plus tôt dimanche, sachant qu’un rôle encore plus central dans cette cérémonie était réservé à Marchand.

Après une interprétation revisitée de la Marseillaise, les porte-drapeaux de tous les pays sont entrés, en deux rangs distincts dans l'amphithéâtre.

Summer McIntosh et Ethan Katzberg ont brandi le drapeau canadien, comme représentants d'une délégation dont la récolte de 27 médailles est un sommet dans son histoire pour des Jeux non boycottés.

McIntosh a elle-même participé à l’établissement de cette nouvelle marque en obtenant trois fois l’or et une fois l’argent à la piscine, tandis que Katzberg a triomphé au lancer du marteau avec une large avance sur tous ses rivaux.

Les trois premières coureuses du marathon féminin, dernière épreuve des Jeux de Paris, ont eu l'occasion de recevoir leur médaille respective devant tous leurs pairs.

La Néerlandaise Sifan Hassan avait remporté le marathon en signant un record olympique en 2 h 22 min 55 s. Elle a du même coup obtenu sa troisième médaille des JO, après le bronze au 5000 m et au 10 000 m.

Le récit pensé par Jolly s’est ensuite amorcé sous un tonnerre de percussions. Au bout de quelques minutes, le danseur français Arthur Cadre, interprétant un voyageur interstellaire vêtu de doré, a pris place en plein cœur du décor érigé sur la pelouse du Stade de France.

Le Golden Voyager a découvert les vestiges des Jeux olympiques, dans un futur lointain où ils auront disparu, et a entrepris leur refonte. Un hommage vibrant aux athlètes, une célébration de l'esprit olympique et une projection vers un futur où les valeurs de l'olympisme continueront de briller en une fusion spectaculaire de lumière et de mouvement, selon Jolly.

L’élévation de cinq anneaux olympiques dorés par plus d’une centaine de chorégraphes a clos le récit.

Les artistes Angèle, Kavinsky et le groupe Phoenix, entre autres, ont assuré la portion musicale de l’événement.

Ce furent des Jeux olympiques sensationnels du début à la fin ou, oserais-je dire, ce furent des Jeux olympiques Seine-sationnels du début à la fin, a souligné à la blague le président du Comité international olympique, Thomas Bach, qui quittera ses fonctions en 2025.

La Seine a fait couler beaucoup d'encre dans les derniers mois en raison des défis derrière sa décontamination et sa capacité à tenir les épreuves olympiques de triathlon et de nage en eau libre.

En guise de transition de Paris vers Los Angeles, où se tiendront les prochains Jeux olympiques d'été en 2028, ils ont laissé la scène à l'acteur américain vedette Tom Cruise, projeté du toit du stade.

Cruise a pris le drapeau olympique des mains de la gymnaste vedette Simone Biles et de la mairesse de Los Angeles, Karen Bass, puis a symboliquement quitté la scène en motocyclette pour signaler son départ vers la métropole californienne. Les JO se tiendront une troisième fois à Los Angeles, après ceux de 1932 et de 1984.

De l'autre côté de l'Atlantique, le mythique groupe rock Red Hot Chili Peppers et les célèbres chanteurs californiens Snoop Dogg, Dr. Dre et Billie Eilish ont offert une prestation sur le bord de la plage devant quelques centaines de personnes. Le spectacle a été diffusé dans le Stade de France.

La flamme olympique s’est ensuite éteinte à 17 h 58 (HAE), soufflée par Marchand, Bach et des athlètes représentant les cinq continents. Elle sera rallumée pour le début des Jeux paralympiques, le 28 août.

Avec les informations de Agence France-Presse