Jeux olympiques de Paris: la Mauricie brillera

Du 26 juillet au 11 août, ce sont Tammara Thibeault (boxe), Mathias Guillemette (cyclisme sur piste), Laurent Lavigne (canoë-kayak) et Mary-Sophie Harvey (natation) qui auront la chance de briller sur les terres parisiennes. C’est sans oublier l’étudiante de l’UQTR Jacqueline Simoneau (native de Chambly) qui est sur l’équipe de natation artistique canadienne.

Ensuite, il y aura Mathieu St-Pierre (paracanoë) et Philippe Vachon (paranatation), étudiant de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) qui prendront part au volet paralympique.

À l’aube de cette XXXIIIᵉ olympiade, la Mauricie revendique trois médaillés. Ce cercle restreint pourrait cependant s’agrandir alors qu’il est envisageable de croire que deux athlètes pourraient revenir à la maison avec un podium.

Voici un tour d’horizon concernant les quatre Olympiens de la Mauricie.

Mathias Guillemette

De prime abord, Guillemette et ses coéquipiers Michael Foley, Carson Mattern et Dylan Bibic ne font pas office de favoris pour une présence sur le podium à la poursuite par équipe, mais ils demeurent capables de faire de bons résultats parmi l’élite mondiale. Ils ont été constants tout au long du processus de sélection et ça leur a valu leur billet d’entrée.

Pour Mattern, Bibic et Guillemette, ce sera un baptême olympique à Paris. Il sera donc intéressant de voir comment ils répondront à la pression qui découle de ce plus grand rendez-vous sportif de la planète.

Le quatuor canadien a pour objectif de tout donner à la poursuite en espérant que ce sera assez pour le meilleur résultat possible tandis qu’à la coriace épreuve du Madison, Guillemette souhaite surtout être en mesure de la terminer. Une médaille dans le cas du pistard trifluvien serait une surprise, bien qu’il ait démontré par le passé cette capacité à déjouer les pronostics.

Horaire des compétitions

Poursuite par équipe: 5 août, 11 h 27, qualificationsMadison: samedi 10 août, 11 h 59, finaleMary-Sophie Harvey

En natation féminine, le Canada s’impose comme une véritable puissance mondiale année après année. Oui, il y a Summer McIntosh, Margaret MacNeil ou encore Penny Oleksiak, mais il y a aussi la Trifluvienne Mary-Sophie Harvey qui connaît une fantastique saison 2023-2024 alors qu’elle a brillé aux Jeux panaméricains avec sept podiums.

Mary-Sophie Harvey représente un espoir de médaille pour le Canada lors de ces Jeux. (Christinne Muschi/Archives La Presse Canadienne)

Par la suite, grâce à ses solides résultats obtenus aux essais canadiens, Harvey sera de la partie sur deux distances individuelles (100 m papillon et 200 m libre) ainsi qu’aux relais du 100 m libre et du 200 m libre.

Tout se jouera dans la piscine, mais Harvey et ses coéquipières semblent être de sérieuses aspirantes à une médaille sur les relais, notamment celui du 100 m libre. Les représentantes de l’unifolié ont remporté l’argent à Tokyo et elles ont obtenu le bronze lors des plus récents Championnats du monde de natation.

Un podium au relais du 200 m libre pourrait également être envisageable alors que les Canadiennes ont pris le 4e rang aux derniers Jeux.

Horaire des compétitions

100 m papillon: 27 juillet, 5 h, séries et demi-finale à 14 h 30200 m libre: 28 juillet, 5 h, séries et demi-finale à 15 h 374 x 100 m libre: 27 juillet, 5 h, séries et finale à 16 h4 x 200 m libre: 1er août, 5 h, séries et demi-finale à 15 h 48Laurent Lavigne

Dernier athlète de la région à recevoir son billet pour se rendre à Paris, les essais nationaux n’étant tenus qu’à la fin du mois de juin, Lavigne n’aura qu’une chance de se faire valoir sur le bassin olympique avec ses coéquipiers Nicholas Matveev, Pierre-Luc Poulin et Simon McTavish. Les quatre gaillards du Canada ont pour mission d’atteindre la finale de l’épreuve du K4 500 m.

Le Trifluvien Laurent Lavigne est le dixième athlète de la Mauricie à prendre part aux épreuves olympiques de canoë-kayak. (Stéphane Lessard/Archives, Le Nouvelliste)

C’est un objectif qui s’annonce ardu vu le niveau relevé qui sera offert à Paris, mais les Canadiens l’ont fait plus tôt lors du plus récent Championnat du monde de canoë-kayak (9e en Hongrie). Dans l’idéal, un top 5 serait une véritable réussite pour eux.

Lavigne est le dixième athlète de la Mauricie à prendre part aux Jeux en canoë-kayak.

Horaire des compétitions

K4 500 m: 6 août, 3 h 30, éliminatoiresTammara Thibeault

La dernière fois que la Shawiniganaise s’est avouée vaincue dans un combat, c’était lors des quarts de finale des Jeux de Tokyo face à Nouchka Fontijn. Depuis ce temps, elle n’a pas subi la moindre défaite, raflant au passage le titre de championne du monde en 2023.

La boxeuse shawiniganaise Tammara Thibeault n'a pas perdu un seul combat depuis sa défaite aux Jeux olympiques de Tokyo. (Christinne Muschi/Archives La Presse Canadienne)

Elle est au sommet de son art et elle est la favorite pour s’emparer de la couronne olympique chez les 75 kg à Paris. Ayant soif de victoire, la Mauricienne ne visera rien de moins que l’or. Elle est en droit d’y croire vu la qualité de ses performances depuis son dernier revers.

Si Thibeault devait obtenir une médaille, ce ne serait que la deuxième de l’histoire du Québec en boxe. La première a été remportée en 1920 par Albert Schneider lors des Jeux d’Anvers. Thibeault a donc rendez-vous avec l’histoire sportive de la province.

Horaire des compétitions

Boxe féminine 75 kg: 31 juillet, 11 h 06, 8es de finale

**Heures du Québec

La représentation mauricienne au fil des époques

Ce quatuor d’athlètes mauriciens succède à une cohorte riche lors des plus récents Jeux d’été. À Tokyo, Harvey et Thibeault avaient vécu leur première expérience olympique.

Elles étaient accompagnées d’Andréanne Langlois (canoë-kayak), de Vincent Jourdenais (canoë-kayak), de Hugo Houle (cyclisme sur route), d’Élissa Alarie (rugby), de Mathieu St-Pierre (paracanoë) et de Laurence Vincent-Lapointe (canoë-kayak). C’est sans oublier l’entraîneur de volleyball, Glenn Hoag.

Cette représentation mauricienne de 2020 était hors du commun dans l’histoire de la région et pas seulement pour une olympiade d’été. Jamais auparavant il n’y avait eu autant d’athlètes d’ici dans la même olympiade, que ce soit pour ceux d’hiver ou d’été.

Cette cohorte 2024 qui vivra l’aventure parisienne se classe avantageusement dans l’histoire sportive, car c’est la deuxième plus imposante.

Les éditions d’été de 2008 et 2016 n’étaient certes pas vilaines avec trois représentants régionaux. Ce qui apparaît cependant évident, c’est que la Mauricie a une représentation beaucoup plus forte aux Jeux d’été depuis le tournant du millénaire. La tendance est à la hausse et il y a lieu de croire que de belles histoires sont à venir.