L’équipe de soccer de France a triomphé en tirs de barrage sur sa rivale du Portugal durant les quarts de finale de l’Euro vendredi. Les membres des diasporas de ces deux communautés, bien représentées à Montréal, se sont rassemblés dans les bars et cafés pour partager ces moments forts en émotion avec les leurs. La Presse leur a rendu visite.
PHOTO MARIKA VACHON, LA PRESSE
Alexandre Herculano (au centre gauche) est copropriétaire du Bar St-Laurent Frappé depuis 18 ans. « Pendant les matchs du Portugal, c’est toujours comme ça », explique-t-il. Il est lui-même originaire du Portugal, tout comme les autres propriétaires. Le bar a ouvert ses portes il y a 30 ans et est depuis un endroit de choix pour la communauté. « On reconnaît des visages, mais il y a du nouveau monde aussi », poursuit-il. Il est accompagné, de gauche à droite, de Camille Nerrdy, Mimmo Carvalho et Bozena Dzedina, qui forment une partie de l’équipe du bar.
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Juste à côté du St-Laurent Frappé, Mélanie Gouveia, Oksanna Demenezes, Bianca Demenezes et Carolina Pontes écoutent le match du trottoir devant le café Cookies, faute de place à l’intérieur. Elles sont venues « soutenir [leur] équipe et fêter avec tous les beaux Portugais sur le boulevard Saint-Laurent », dit Mélanie Gouveia. Le propriétaire du café, Steve Coussa, qui n’est pas portugais, a flairé l’aubaine lorsqu’il a démarré son entreprise le mois dernier. « Nous, on a pensé d’avoir le match aussi pour que les familles puissent rentrer », puisque l’accès aux bars du coin leur est fermé.
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La diaspora portugaise est présente à Montréal depuis le début des années 1950. Elle s’était d’abord établie dans un secteur du Plateau Mont-Royal près du boulevard Saint-Laurent. Selon le consulat du Portugal à Montréal, ces premiers Portugais ainsi que leurs descendants rassemblent plus de 60 000 personnes dans la région métropolitaine.
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Caroline Campos Ferreira, d’origine franco-portugaise, n’était pas très tiraillée durant le match. « Le cœur va toujours vers le Portugal, explique-t-elle. La France, elle m’a fait rêver en 1998 [quand elle a remporté la Coupe du monde], mais maintenant c’est le Portugal. » Son frère David Campos Ferreira est du même avis. « C’est le seul sport dans lequel le Portugal est compétitif. »
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À quelques centaines de mètres, rue Saint-Denis, les supporters français ont pris d’assaut le bar L’Barouf pour célébrer leur victoire. Grégoire Mottier (à droite), en compagnie de Timothé Soudet (à gauche), décrit une atmosphère « incroyable, on a l’impression de retrouver un petit peu le pays. […] Ça fait plaisir de se retrouver entre compatriotes ». L’équipe de France doit affronter l’équipe d’Espagne en demi-finale le mardi 9 juillet. « Ça va être très compliqué », prédit M. Mottier, réaliste.
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Le Championnat de football d’Europe se poursuit jusqu’au 14 juillet, jour de la fête nationale en France. Coïncidence ?