Tennis | Des victoires pour Félix Auger-Aliassime et Leylah Annie ...

28 Jul 2024

(Paris) C’est à un Félix-Auger-Aliassime édition grand cru classé auquel ont eu droit les spectateurs massés sur le court Simonne-Mathieu de Roland-Garros, pour le premier tour du tournoi de simple masculin des Jeux olympiques de Paris.

Felix Auger-Aliassime - Figure 1
Photo La Presse

Publié à 7h36 Mis à jour à 13h35

Face à l’Américain Marcos Giron, Auger-Aliassime a été impérial, signant une victoire sans équivoque de 6-1, 6-4 pour atteindre le deuxième tour en 65 minutes.

Le Québécois, 13e tête de série, a été en contrôle du début à la fin de ce duel, au cours duquel Giron, 38e au monde, n’a fait que de la figuration, n’obtenant même pas une petite balle de bris de la part de son adversaire. Malgré tout, Auger-Aliassime ne s’est pas octroyé une note parfaite.

« Non, il y a toujours place à amélioration, a-t-il dit dans la zone mixte. Au service, c’était très bien, mais je pense qu’en retour de service, surtout au deuxième set, j’aurais pu en faire plus pour appuyer encore davantage. Mais comme mon service allait si bien, je m’en suis très bien servi dans ce set. »

Auger-Aliassime a lancé le match avec beaucoup de mordant. Ses services étaient lourds et ses frappes, précises. À 2-1, la 19e raquette mondiale a inscrit le premier bris du match. Après avoir profité d’un renversement de décision sur une frappe serrée le long de la ligne par l’arbitre sur chaise pour faire 40-40, Auger-Aliassime a profité d’une double faute de Giron pour prendre l’avantage. Il a confirmé ce bris avant d’en inscrire un deuxième sur le service suivant de Giron. Il a enlevé le set en n’accordant aucun échange à son adversaire.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Félix-Auger-Aliassime

Le Québécois a de nouveau pris l’ascendant au troisième jeu de la deuxième manche, récoltant son troisième bris de la rencontre pour faire 2-1, suivi d’une confirmation. Giron n’a pas été capable de reprendre ce bris, en subissant même un autre pour clore la rencontre.

Auger-Aliassime avait tout pour lui dans cet affrontement : la puissance, la finesse, la précision, mais aussi la force mentale. Quand ses frappes lourdes n’avaient pas raison de l’Américain, ou que ses amortis ne venaient pas mourir tout juste de l’autre côté du filet, Auger-Aliassime trouvait le moyen de jouer dans la tête de son opposant, qui finissait par casser lors des longs échanges.

Felix Auger-Aliassime - Figure 2
Photo La Presse

« Il y avait une belle variété. Je pense que c’est bien de montrer les atouts que j’ais dans mon jeu, a fait valoir Auger-Aliassime. Je pense que je vais continuer de la sorte pour la suite du tournoi. On va chercher l’efficacité sur chaque match. [Dimanche], j’ai réussi à trouver des solutions pour gagner. »

Fernandez a eu chaud

C’est le cas de le dire, Leylah Annie Fernandez, 16e tête de série de la compétition, a eu chaud face à la Tchèque Karolina Muchova, qu’elle a vaincue en trois manches éreintantes de 6-1, 4-6, 6-2 dans un match marathon de deux heures 21 minutes sous un soleil de plomb.

Muchova, 29e raquette mondiale, a mis du temps à se mettre en branle. Celle qui a subi en février une intervention chirurgicale au poignet droit pour corriger une blessure qui l’a tenue hors des courts entre les Internationaux des États-Unis l’an dernier et le tournoi d’Eastbourne, a eu du mal à se faire justice.

Ce n’est pas que Muchova ait mal joué, mais on a senti qu’elle n’a pas encore repris la forme qui lui avait permis d’atteindre le huitième rang mondial en 2023. Toujours dans le coup, poussant les points au maximum, elle a manqué juste assez de précision pour que Fernandez mette la main sur le premier set, notamment grâce à trois bris de service.

Au deuxième set, tout semblait aller comme sur des roulettes pour la Québécoise, qui menait alors 4-2 et avait déjà inscrit quatre bris. C’est alors que la Tchèque a fait tourner le vent.

PHOTO ANDREW BOYERS, ARCHIVES ACTION IMAGES VIA REUTERS

Leylah Annie Fernandez

On sentait Fernandez fragile : elle avait déjà concédé un bris à Muchova et sauvé deux balles de bris sur des autres jeux au service dans cette manche. Les coups de Muchova ont quant à eux commencé à trouver le court et la joueuse de 27 ans a gagné les quatre jeux suivants.

« C’est une championne elle aussi, a rappelé Fernandez. Elle a atteint quelques [demi-]finales de Grands Chelems et une finale ici, en 2023. Elle a commencé à attaquer un peu plus et augmenté son niveau.  ; […] j’ai commencé à commettre quelques petites erreurs et questionner ma position et mes placements. »

Fernandez a toutefois repris ses esprits dans le set ultime, ajoutant trois bris de service pour porter son total à sept et accéder au deuxième tour sur sa troisième balle de match.

« Ce n’était pas facile, mais je suis contente de ma bataille, de ma combativité et de ma positivité, a dit Fernandez. Je suis contente de ne pas avoir abandonné et d’avoir pu trouver une solution au troisième set. »

Ce long match aura eu raison de celui en double, que Fernandez devait livrer en compagnie de l’Ottavienne Gabriela Dabrowski face aux Françaises Clara Burel et Varvara Gracheva. Ce duel a été repoussé à lundi. Fernandez et Dabrowski sont les cinquièmes têtes de série.

Andreescu passe

Plus tôt, Bianca Andreescu a aussi remporté son match de premier tour.

L’Ontarienne, championne des Internationaux des États-Unis en 2019, a signé une victoire de face 6-2, 6-3 contre la Danoise Clara Tauson, 63e joueuse mondiale.

« Je voulais m’imposer dès le début du match, a noté Andreescu. D’avoir toujours en tête qu’on est aux Olympiques, ça m’a aidée. C’est une occasion rarissime et l’an dernier, ma présence ici était bien incertaine. D’être ici en santé est incroyable et je vais tout laisser sur le court. »

C’est notamment sur les premières balles que le match s’est joué, alors que la Canadienne a pu en mettre 62 % d’entre elles en jeu (31 en 50), contre 51 % pour la Danoise (27 en 53). Andreescu a par ailleurs remporté 85 % des échanges sur ses premières balles, contre 67 % pour Tauson.

De plus, Andreescu a profité de quatre des six balles de bris offertes par Tauson, qui a converti l’unique occasion obtenue de son côté.

Finalement, l’Ontarien Milos Raonic entreprendra son parcours contre l’Allemand Dominik Köpfer.

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