Elon Musk traite Justin Trudeau « d'insupportable abruti »

3 hours ago

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Elon Musk - Figure 1
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Elon Musk lors d'un rassemblement partisan républicain, le 27 octobre dernier

(Ottawa) L’un des conseillers les plus influents de Donald Trump, le milliardaire Elon Musk, a lancé une charge à fond de train contre le premier ministre Justin Trudeau, le qualifiant « d’insupportable abruti » sur son réseau social X.

« Il est tellement un insupportable abruti. Il ne restera pas au pouvoir pour bien longtemps », a écrit le multimilliardaire mercredi, réagissant à une déclaration de la veille de Justin Trudeau sur le recul des droits des femmes.

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Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau

Dans un discours prononcé mardi soir devant les membres de la Fondation Equal Voice, M. Trudeau a affirmé que les droits des femmes sont mis à mal dans plusieurs pays, évoquant au passage la défaite de la démocrate Kamala Harris à l’élection présidentielle aux États-Unis remportée par Donald Trump le 5 novembre.

« Cela ne devrait pas être comme ça. Ce n’était pas censé être comme ça. Nous étions censés être sur une marche régulière, bien que parfois difficile, vers le progrès », a avancé M. Trudeau, ajoutant qu’il est un fier féministe et qu’il le sera toujours un allié.

« Et pourtant, il y a quelques semaines à peine, les États-Unis ont voté une deuxième fois pour ne pas élire leur première femme présidente. Partout, les droits et les progrès des femmes sont attaqués. Ouvertement et subtilement », a-t-il aussi affirmé.

De toute évidence, ces propos ont soulevé l’ire d’Elon Musk au moment même où le président désigné Donald Trump menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens et mexicains dès le premier jour de son retour au pouvoir, le 20 janvier, si le Canada et le Mexique ne mettent pas fin à ce qu’il appelle le flux de drogues et d’immigrants à travers leurs frontières.

La virulente sortie d’Elon Musk a été publiée tandis que le premier ministre Justin Trudeau se préparait à rencontrer ses homologues des provinces afin de discuter des mesures qu’Ottawa entend prendre pour sécuriser la frontière canado-américaine.

Plus tôt en journée, le premier ministre du Québec François Legault a affirmé qu’il est « urgent » que le gouvernement fédéral présente son plan pour renforcer la sécurité à la frontière canado-américaine afin d’éviter l’imposition de tarifs qui pourraient être dévastateurs pour l’économie canadienne.

« Je vais lui répéter que c’est urgent qu’il dépose un plan pour sécuriser les frontières, pour éviter d’avoir des tarifs », a soutenu le premier ministre québécois à son arrivée à la réunion du conseil des ministres.

« Ce plan-là doit être chiffré : combien d’argent il met, combien de personnes il ajoute. C’est urgent si on ne veut pas avoir de tarifs », a-t-il fait valoir.

M. Legault a aussi rappelé qu’il a eu l’occasion de discuter avec M. Trump la fin de semaine dernière, en marge de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame, à Paris. À la lumière de cette rencontre, qui a duré une dizaine de minutes, il se dit « plus convaincu que jamais » de l’urgence de déposer un plan au sujet de la frontière.

À Ottawa, le ministre de l’Approvisionnement et lieutenant politique des libéraux pour le Québec, Jean-Yves Duclos, a soutenu que « le plan est prêt » et que M. Trudeau le présentera aux premiers ministres des provinces et des territoires lors de la rencontre de mercredi.

Il n’a toutefois pas confirmé que ce plan sera chiffré, comme l’a réclamé M. Legault.

La rencontre de mercredi entre M. Trudeau et ses homologues sera la deuxième depuis que M. Trump a remporté l’élection présidentielle de novembre chez nos voisins du sud, et la première depuis que M. Trudeau et certains membres de son équipe ont été invités à souper à Mar-a-Lago, en Floride, avec M. Trump il y a près de deux semaines.

Depuis cet évènement, les propos de M. Trump – qui aurait suggéré que le Canada devienne le 51e État des États-Unis – font beaucoup réagir.

Le président désigné en a rajouté une couche mardi, lorsqu’il a fait référence à M. Trudeau comme étant le gouverneur du « grand État du Canada » dans une publication sur son réseau social Truth.

Avec La Presse Canadienne

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