Côte-des-Neiges | À l'école primaire Bedford, un climat toxique ...

7 days ago

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Violence physique et psychologique envers les élèves et envers le personnel, cris, techniques d’intimidation, certaines matières qui sont peu ou pas du tout étudiées : le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville annonce la mise en place de mesures « sans précédent » à l’école primaire Bedford, dans Côte-des-Neiges, et il a demandé « des vérifications » dans trois autres écoles du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM).

Pas moins de 11 enseignants seront sous enquête.

Le rapport d’enquête dévoilé vendredi « témoigne de faits troublants concernant des gestes et des comportements qui soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité physique et psychologique des élèves ».

« Les enquêteurs ont constaté la présence d’un climat de peur et d’intimidation instauré par un clan dominant » et que « le niveau de compétences des enseignants est inquiétante », peut-on lire dans le rapport d’enquête.

La situation est si grave que deux accompagnateurs ont été dépêchés à l’École Bedford pour rétablir « un climat sain et sécuritaire », assurer la compétence des enseignants, notamment par la formation continue et pour rétablir « le bon fonctionnement de la direction d’école et du conseil d’établissement ».

L’enquête a été lancée à la suite d’un reportage de la journaliste Valérie Lebeuf, de la station 98,5, qui date du 23 mai 2023. La journaliste a alors fait état d’un climat déjà toxique dans l’école, et ce, depuis plusieurs années.

Le rapport d’enquête dévoilé vendredi, mais qui est daté de juin 2024, indique que « la situation décrite dans les médias semble opposer un camp de personnes d’origine maghrébine, qualifié de “clan dominant” ou de “clan majoritaire” contre un clan composé d’individus d’origines diverses qualifié de “clan minoritaire” ».

« II importe de souligner, peut-on lire, que bien que le clan majoritaire soit surtout composé de personnes d’origine maghrébine, des personnes d’autres origines y sont aussi associées. Également, le clan minoritaire est lui aussi composé en partie d’individus d’origine maghrébine, incluant certaines des plus fortes oppositions au clan majoritaire. Il serait fautif de conclure qu’un individu d’origine maghrébine, enseignant à l’école Bedford, soit nécessairement associé au clan dominant. »

Les enquêteurs ont rapporté que certaines matières n’étaient pas enseignées ou très peu enseignées à l’école Bedford. Des lacunes ont été identifiées dans l’enseignement de la communication orale, des sciences et de la technologie, de l’éthique et de la culture religieuse et de l’éducation à la sexualité.

D’autres écoles maintenant sous la loupe

Le ministre Drainville demande aussi à son ministère de procéder rapidement à des vérifications dans trois autres écoles du CSSDM, soit les écoles Saint-Pascal-Baylon (primaire), Bienville (primaire) et La Voie (secondaire) ».

Ces mandats de vérification sont rendus nécessaires parce que des informations supplémentaires portant sur des enjeux et des problématiques similaires à celles signalées à l’école Bedford nous sont parvenues dans la foulée de l’enquête sur cette dernière.

Le CSSDM « prend acte » des recommandations

Par communiqué, le Centre de services scolaire de Montréal dit qu’il « prend acte » des recommandations de l’enquête, qui « met en lumière des pratiques pédagogiques inacceptables, qui ont eu cours au fil des ans, et l’importance de dénoncer sans tarder les situations inappropriées ».

« Les gestes et propos inadéquats n’ont pas leur place dans les écoles, envers les élèves ou les membres du personnel. Toute personne de la communauté éducative est invitée à les signaler afin que les mesures appropriées puissent être entreprises le plus rapidement possible. »

Ayant le souci constant du bien-être des élèves, le CSSDM s’engage à mettre en œuvre toutes les recommandations qui le concernent dans la présente situation.

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