Wimbledon | Novak Djokovic et Carlos Alcaraz se retrouvent en finale

12 Jul 2024

Même jour (ou presque), même heure, mêmes pommes. À croire que Carlos Alcaraz et Novak Djokovic s’étaient donné rendez-vous dans un an. Contrairement à Patrick Bruel, les deux joueurs de tennis n’ont pas à se demander combien seront là. Nous y serons tous.

Djokovic - Figure 1
Photo La Presse

Publié à 11h45 Mis à jour à 15h41

Djokovic aura l’occasion de venger sa défaite en finale de Wimbledon l’année dernière aux mains du jeune Espagnol.

Le septuple champion de Wimbledon a vaincu l’Italien Lorenzo Musetti en trois manches de 6-4, 7-6 (2) et 6-4 en demi-finale sous les regards attentifs de fillette et fiston venus encourager papa, vendredi.

Djokovic est apparu en pleine forme au début de l’affrontement, malgré un genou protégé par une genouillère. Le Serbe courait sur toutes les balles. De l’autre côté du terrain, Musetti ne faisait pas mal, mais a très peu dérangé « Djoko ».

Le vent aurait pu tourner en deuxième manche, quand Musetti est parvenu à convertir une balle de bris après en avoir raté trois. Djokovic étant ce qu’il est, il s’est assuré de ramener le tout à service égal. La manche s’est donc jouée au bris d’égalité, que « Djoko » a remporté haut la main, n’accordant que deux points à son adversaire.

PHOTO BEN STANSALL, AGENCE FRANCE-PRESSE

Novak Djokovic

Musetti s’est fièrement battu jusqu’à la fin, même quand il tirait de l’arrière 5-3 en troisième manche. Il a sauvé trois balles de match pour forcer un dernier jeu, que Djokovic a finalement remporté.

Djokovic - Figure 2
Photo La Presse

Pour célébrer, le gagnant a regardé la foule en mimant de jouer du violon avec sa raquette, façon de rendre hommage à sa fille qui prend des leçons de violon.

« J’ai raconté cette histoire à plusieurs reprises, mais je pense que ça vaut la peine de la répéter », a-t-il lancé au micro, sur le terrain. « J’étais un enfant de 7 ans en Serbie, qui regardait les bombes voler au-dessus de sa tête, et je rêvais de jouer sur le court le plus important du monde, ici, à Wimbledon. »

« Je ne veux rien tenir pour acquis. Chaque fois que je me trouve sur ce court unique, j’essaie vraiment d’en profiter. […] Je suis de toute évidence très satisfait, très heureux de me retrouver en finale, mais je ne veux pas arrêter ici. »

« J’espère que je mettrai mes mains sur ce trophée, dimanche », a-t-il lancé sous les applaudissements.

Musetti, du haut de ses 22 ans, disputait son premier match sur le court central de Wimbledon, et sa première demi-finale en Grand Chelem en carrière. Le tout contre un des plus grands champions de l’histoire du tennis.

PHOTO ANDREJ ISAKOVIC, AGENCE FRANCE-PRESSE

Lorenzo Musetti

La 25e raquette mondiale n’a pas à avoir honte de sa performance. Tenace, il a tenu tête au numéro deux mondial à plusieurs reprises. Il a tenté des choses ; certaines ont fonctionné, d’autres non. Il affrontait simplement meilleur – et plus expérimenté dans ce genre de situation, naturellement – que lui cette fois-ci.

Djokovic - Figure 3
Photo La Presse
Alcaraz se ressaisit et gagne

Plus tôt dans la journée, Carlos Alcaraz avait disposé de Daniil Medvedev en quatre manches de 6-7 (1), 6-3, 6-4 et 6-4 pour accéder à sa quatrième finale en Grand Chelem. Il sera en quête de son… quatrième triomphe.

Étonnamment, Alcaraz n’était pas dans son élément en début de demi-finale. C’est Medvedev qui avait le contrôle, alors que l’Espagnol multipliait les fautes directes, ce qui n’est pas dans ses habitudes. Le plus récent champion de Roland-Garros surjouait ; il était « très, très nerveux », dixit le principal intéressé.

Le moment décisif du duel est survenu à 2-1 en deuxième manche, quand Alcaraz a réussi un sublime coup à la volée pour briser le grand Russe. C’est là qu’il a « commencé à mettre [son] jeu en place », a-t-il expliqué après le match. Il n’a plus jamais regardé derrière, retrouvant sa confiance, sa précision et son aplomb. Il a diversifié ses coups.

PHOTO HENRY NICHOLLS, AGENCE FRANCE-PRESSE

Carlos Alcaraz

« Je ne voulais pas qu’il joue son jeu, je ne voulais pas dépasser 10, 12 coups par échange. Mais ça a été difficile de faire tomber le mur ! », s’est exprimé « Carlito ».

Il y est néanmoins arrivé et le voilà qui tentera de défendre son titre face à Djokovic, qui, lui, tentera de remporter son 25e Grand Chelem en carrière…

« Je ne suis plus nouveau, a noté Alcaraz. J’ai l’impression que je sais comment je vais me sentir avant la finale. J’ai été dans cette position auparavant. Je vais essayer de faire les mêmes choses que j’ai bien faites l’année dernière, et essayer d’être meilleur. »

Pour sa part, Djokovic a parlé d’une « énorme bataille » à venir, dimanche. « Ça prendra les meilleures de mes habiletés pour le battre. »

« Il va gagner encore beaucoup de Grands Chelems dans sa carrière, mais peut-être pas celui de dimanche ! Mais dans le futur, quand je vais me retirer, dans environ 50 ans », a-t-il ajouté à la blague.

Dans tous les cas, inutile de se donner rendez-vous dans un – ou dix ans – pour voir s’ils seront devenus de grands joueurs. Ils le sont déjà.

Avec l’Agence France-Presse et l’Associated Press

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