Le Rouge et Or remporte sa 12e Coupe Vanier

Le Rouge et Or est champion de la Coupe Vanier pour la 12e fois de son histoire. Les représentants de l’Université Laval ont mis fin à la saison parfaite des Golden Hawks de l’Université Laurier, samedi, dans une victoire de 22-17 au stade Richardson.

Toute la semaine, à Kingston, les joueurs du Rouge et Or avaient entendu parler de l’offensive dévastatrice des Golden Hawks et de leur quart-arrière vedette Tyler Elgersma. Ce dernier, sacré joueur par excellence au pays jeudi soir, avait même qualifié son offensive d’inarrêtable.

Des propos que la défensive lavalloise a pris de travers, ont rappelé les nouveaux champions à l'unisson après la rencontre.

Avec leur fiche de 11-0 et leur grosse offensive, ils pensaient nous piler dessus. On a assisté au gala où leur quart-arrière a gagné le Hec Crighton. On a pris ça un peu personnel et on voulait montrer aujourd’hui qui étaient les numéros un au Canada, a relaté l’ailier défensif Loic Boisvert, auteur de deux sacs du quart dont l’un a fait perdre le ballon à Elgersma, en fin de rencontre.

Ils ont eu la monnaie de leur pièce, a ajouté le botteur Felipe Forteza.

Le Rouge et Or a mené le match du début à la fin, sans toutefois marqué le moindre touché. Constamment freinée profondément en territoire des Golden Hawks, l’offensive s’en est remis à Forteza. Ce dernier a livré la marchandise avec six placements réussis, un record pour un match de la Coupe Vanier.

Ça n'a pas d’allure que c’est moi qui a fait tous ces points-là, mais c’est l’offensive qui a été capable de nous mettre dans une bonne position et la défensive qui a été capable de les arrêter quand il fallait, a vanté l’étudiant athlète de 2e année, sacré joueur du match.

Héros de la victoire à l’arrachée contre les Carabins, en début de saison, Forteza a connu un petit creux de vague par la suite avant de retrouver tous ses repères durant les séries éliminatoires.

Comme botteur, tu as de bonnes et de mauvaises journées. Si je vous demandais de faire le même mouvement à 100% chaque fois alors que le ballon n’est pas toujours au même endroit, je pense que vous feriez tous dans vos culottes, a rappelé le coloré botteur du Rouge et Or, samedi, sa casquette de champion sur la tête.

Les gars me faisaient confiance et ça m’a énormément aidé. À la fin de journée, je joue pour les gars devant moi et pour l’écusson sur mon chandail. On est champions nationaux et, moi, je suis aux anges en ce moment.

Champion de la Coupe Vanier pour la deuxième fois, le quart-arrière Arnaud Desjardins a lui-même rappelé après la rencontre qu’il n’a encore jamais réussi une passe de touché en finale canadienne.

Qu’à cela ne tienne, le pivot de 4e année a exécuté le plan de match du coordonnateur offensif Justin Éthier à la perfection, contre les Golden Hawks, contrôlant la rencontre à l’aide de courtes passes.

Arnaud Desjardins a soulevé la Coupe Vanier pour la 2e fois, lui qui l'avait également remporté en 2022.

Photo : La Presse canadienne / Frank Gunn

C’est sûr qu’avec toute l’adversité de la dernière année, je ne pourrais pas être plus heureux en ce moment, a décrit celui qui a dû regagner son poste de partant au dernier camp d'entraînement.

J’ai des coéquipiers en or et tout le monde est embarqué dans le bateau. Je n’aurais jamais pu faire ça sans eux. 

Dans le camp perdant, l'entraîneur-chef des Golden Hawks ne pouvait que féliciter son homologue du Rouge et Or. Son équipe a eu une chance de traverser le terrain pour gagner, en fin de match, mais la séquence offensive s'est vite terminée.

Ça va faire mal pour quelques jours, mais mes joueurs peuvent être fiers de tout ce qu’ils ont accompli cette saison. Ce n’était juste pas le résultat final espéré. Je donne le crédit à Glen Constantin. Son équipe a joué tout un match aujourd’hui, a félicité Michael Faulds.

Lui qui était coordonnateur défensif lors de la première conquête du Rouge et Or, en 1999, Constantin compte désormais, 25 ans plus tard, 11 titres canadiens à sa fiche comme entraîneur-chef. Une marque record qu’il pourrait bien améliorer à nouveau dans les prochaines années.

Le défi était plus grand cette année avec quasiment 40 joueurs de première et deuxième année dans notre alignement. C’est vraiment une belle conquête. On ne s’habitue jamais, a assuré l'entraîneur-chef de 59 ans avant de quitter le terrain du stade Richardson le sourire aux lèvres.