Un hommage à Claude et Guy Fournier à Waterloo?

«Culturellement, ce sont deux grandes personnalités du Québec et ils ont toujours été fiers d’être de Waterloo», indique Dominique Delbast, qui travaille depuis longtemps dans le domaine de la télévision et dirige aujourd’hui Génération+tv, une chaîne numérique dédiée aux aînés.

Le Waterlois Dominique Delbast. (Stéphane Champagne/La Voix de l'Est)

«Ce serait une belle chose que la Ville leur rende hommage.»

Claude Fournier s’est éteint en 2023 et son jumeau, âgé de 93 ans, est toujours actif au sein de médias montréalais.

Claude Fournier (Pierre McCann/Archives La Presse)

«Ce sont des gens extraordinaires qui avaient la joie de vivre, l’esprit très ouvert et aimaient tous les arts québécois. Ce serait une fierté pour la ville.»

M. Delbast, qui les a déjà côtoyés, verrait bien une rue nommée en leur honneur. «Une grande rue», précise-t-il, donnant en exemple la rue Western dont le nom «ne veut rien dire».

Plusieurs rues portent également le nom de famille des promoteurs qui les ont développées, souligne-t-il, comme quoi une personne n’a pas à être décédée pour y avoir droit.

Il dit en avoir parlé au maire de Waterloo, mais affirme que son initiative a été reçue «assez froidement».

Le maire de Waterloo, Jean-Marie Lachapelle. (Catherine Trudeau/La Voix de l'Est)

En entrevue, le maire Jean-Marie Lachapelle explique qu’il ne ferme pas la porte, mais qu’une rue existe déjà en l’honneur d’un membre de la famille de Claude et Guy Fournier, soit la rue Louis-Joseph Fournier.

Décédé en 1985, Louis-Joseph Fournier a été cordonnier et conseiller municipal à Waterloo.

Guy Fournier (Krystel V. Morin/COURTOISIE)

Il ajoute que «beaucoup de gens méritent d’avoir une rue à leur nom, même si elles ne sont pas des personnalités publiques» ― sans toutefois donner d’exemple ― et qu’il n’y a pas souvent de nouvelle rue dans la municipalité d’environ 5300 habitants.

Waterloo n’a également pas de Comité de toponymie, mais cela est dans les cartons, dit le maire.

«On verra à ce moment-là», dit Jean-Marie Lachapelle, qui avance qu’une place ou un parc pourraient aussi honorer ces deux artistes.

Une idée qui plaît aussi à Dominique Delbast.

«Ça peut être bien aussi, du moment qu’on honore leur mémoire», dit-il.

Joint par téléphone, Guy Fournier s’est dit flatté de cette proposition à laquelle il ne s’objecterait «surtout pas».

«C’est agréable à entendre, mais je suis mal placé pour vous donner mon opinion là-dessus», dit le chroniqueur qui a oeuvré comme journaliste à La Voix de l’Est de 1948 à 1950 avant de faire le saut à La Tribune de Sherbrooke.

Il préférait toutefois un parc à rue. «Dans un parc, au moins on s’amuse!», dit-il.