Le Japon dans la mire d'Ottawa et des exportateurs canadiens

5 days ago
Canadiens

Exportation et Développement Canada (EDC) ouvre mardi un bureau régional à Tokyo afin de soutenir les entrepreneurs canadiens qui cherchent à diversifier leur clientèle.

Cette expansion s’inscrit dans le cadre de la Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique, publiée en 2022, qui a vu croître la présence commerciale, consulaire et militaire canadienne.

Ottawa souhaite diversifier ses investissements en Indo-Pacifique et contrer l’influence perturbatrice de la Chine. Parmi les piliers de la stratégie canadienne, on retrouve l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam.

Le bureau de Tokyo est le neuvième centre régional d’EDC ouvert en Asie après ceux de Mumbai et New Delhi en Inde, Pékin et Shanghai en Chine, Singapour, Sydney en Australie, Séoul en Corée du Sud et Jakarta en Indonésie.

Le Japon est la quatrième économie du monde et représentait, l’an dernier, le cinquième plus grand marché d’exportations pour les entreprises canadiennes.

Il s’agit du seul partenaire commercial membre du G7 en Indo-Pacifique. Le Japon et le Canada sont les deux membres les plus importants du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) en place depuis 2018.

Étant donné la dépendance du Japon aux importations, les opportunités pour les exportateurs canadiens, en particulier dans des secteurs comme les technologies propres, l’agriculture et les biosciences, sont trop importantes pour être ignorées, affirme Mairead Lavery, présidente et chef de la direction d’EDC.

La région de l'Indo-Pacifique est la région qui connaît la plus grande croissance économique. Elle est composée de 40 pays représentant 4 milliards d’habitants et générant des activités économiques d’une valeur de 47 billions de dollars (47 000 milliards).

La diversification des activités économiques et commerciales en Indo-Pacifique se fait sur fond de tensions régionales avec la Chine.

La concurrence que se livrent la Chine et les États-Unis sur le plan militaire et économique dans la région nuirait à la conclusion d’accords multilatéraux, selon des analystes asiatiques

Le commerce, qui joue un rôle primordial dans la stratégie pour l’Indo-Pacifique d’Ottawa, repose sur des initiatives comme les missions commerciales, les corridors commerciaux et les accords avec l’Inde, l’Indonésie et d’autres économies asiatiques. Ces mesures sont nécessaires mais insuffisantes pour une région où le commerce est essentiellement stratégique et influencé par des questions liées à la sécurité, aux changements climatiques et à l’évolution technologique, soutient dans une publication de la Fondation Asie Pacifique du Canada Karthik Nachiappan, chercheur à l’Institut d’études sud-asiatiques de l’Université nationale de Singapour.

Des représentations d’EDC à Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam, et à Manille, aux Philippines, ouvrent également leurs portes cette année en soutien aux exportateurs canadiens.

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