De jeunes entrepreneurs reprennent des restaurants dans des ...

15 Jul 2024

Une dizaine de clients discutent sous le soleil, crème glacée et taco à la main, sur la petite terrasse du Glass à Rouyn-Noranda. Les services saisonniers ont repris sous une nouvelle administration cette année.

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Photo ICI.Radio-Canada.ca

Un concours de circonstances a mené Genève Bradley à s’intéresser à cette entreprise. C’est à l'occasion de son travail au Club Med qu’elle a croisé l’ancienne propriétaire en vacances. Elle m’a dit qu’elle avait le Glass et qu’elle désirait le vendre, souligne Genève Bradley.

C’est avec son père Philip et son frère Édouard qu’elle s’est lancée dans l’acquisition du comptoir laitier.

À trois, un conteneur, c’était un petit peu trop petit pour nous, dit-elle en riant.

Un deuxième conteneur a donc été aménagé, cette fois-ci pour les repas principaux. Un repas de tacos, ça ajoutait quelque chose de plus complet et d'agréable à la terrasse et au conteneur de glaces, indique Genève Bradley.

Genève Bradley a aussi une formation d’éducatrice spécialisée.

Photo : Radio-Canada / Emily Blais

Sourire aux lèvres, Genève et Édouard soulignent que l’été a bien commencé.

On n’est pas au département des plaintes. Le monde est content d’arriver ici, ils viennent chercher une crème glacée. Ils sont avec leur famille.

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Réouverture d'un restaurant à Laniel

Près de la rivière Kipawa, à Laniel, au Témiscamingue, La Kabane Rose a rouvert ses portes à la fin du mois de juin à l'initiative de Patricia Noël et d'Émile Beaupré.

Les heures d’ouverture de La Kabane Rose varient en fonction de la météo pour une dizaine de semaines d’ouverture.

Photo : Marie-Pier Valiquette

À quelques pas du bureau d’accueil du parc national d’Opémican, un service de restauration est à nouveau offert à la population locale et aux touristes.

Patricia Noël avait ouvert le restaurant La Kabane du panache en 2019. Cette mère de deux enfants qui est aussi enseignante a ensuite décidé de vendre le restaurant en 2021. Le propriétaire qui l’a exploité pendant deux ans l’a remis en vente.

Ça allait faire deux étés qu’il était en vente et fermé. Quand j’ai discuté avec Émile, qui a eu 18 ans dans la dernière année, il s’est montré intéressé et a embarqué dans l’aventure avec le restaurant.

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S’intéressant au monde de l’entrepreneuriat, Émile Beaupré affirme bien se débrouiller en cuisine. Côté gestion, c’est ma mère qui va me le montrer avec le temps, prévoit-il.

Comme Émile avec sa mère, Édouard et Genève reçoivent les conseils de leur père.

J’étais prêt à commencer avec une entreprise, mais avec le soutien de mon père et de ma sœur, c’est sûr que ça aide beaucoup. J’avais ce désir-là, mais je ne pense pas que j’étais prêt à partir seul, souligne Édouard Bradley, qui désirait, comme sa sœur, effectuer un retour en région.

Genève, Philip et Édouard Bradley partagent la gestion du Glass et du Takoss.

Photo : Radio-Canada / Emily Blais

Cuisine mexicaine et approvisionnement

À Laniel, Patricia Noël a choisi de préparer des mets mexicains.

C’est quand même un menu qui est assez facile et qui offre une fraîcheur par les ingrédients dans les salsas qui accompagnent les tacos. Je trouvais que ça faisait la différence et que ça faisait estival et coloré, explique-t-elle.

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Photo ICI.Radio-Canada.ca

La copropriétaire de La Kabane Rose affirme toutefois qu'elle rencontre des difficultés pour l’approvisionnement puisque les épiceries se trouvent à plusieurs kilomètres du restaurant.

On doit se déplacer constamment. Ça engendre des frais supplémentaires au niveau de l’inventaire et de la gestion. C’est quelque chose que les gens ne pensent pas, dit-elle, soulignant qu’une fois les produits frais achetés, l’espace pour les entreposer est limité.

Patricia Noël, mère de deux enfants, a repris le restaurant avec son fils Émile. Elle souligne l’accueil chaleureux des clients depuis la réouverture.

Photo : Marie-Pier Valiquette

Dans le conteneur à tacos de Rouyn-Noranda, les propriétaires composent les repas en fonction de l’inventaire.

Ce midi, on avait des crevettes. Les crevettes ont été populaires et on en a manqué, donc on a ajouté un poisson, décrit Genève Bradley.

Les ingrédients varient donc en fonction de leur disponibilité et peuvent changer au cours d’un même repas. C’est vraiment pour éviter les pertes et pour avoir une rotation de notre menu, complète Édouard Bradley.

Des projets plein la tête, la famille Bradley assure que les conteneurs seront de retour à l’été 2025. Pour sa part, Patricia Noël espère qu’Émile Beaupré reprendra un jour l’entreprise au Témiscamingue.

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