Priestman était « fort probablement » au courant de l'espionnage ...

Il est « fort probable » que la sélectionneuse du Canada, Bev Priestman, « était au courant de l’espionnage », a admis le président-directeur général du Comité olympique canadien (COC), David Shoemaker, lors d’une conférence de presse marquant l’ouverture de la Maison olympique du Canada, vendredi, à Paris.

Nous sommes choqués et déçus. On est frustrés, comme tous les Canadiens, je crois, a-t-il admis quelques heures après que la sélectionneuse canadienne Bev Priestman eut été retirée de ses fonctions avec l’équipe olympique qui a remporté son premier match, jeudi, contre la Nouvelle-Zélande.

M. Shoemaker a qualifié cette décision comme étant l’ultime sanction que le COC peut prendre. Il estime que la formation maintenant dirigée par Andy Spence mérite de poursuivre le tournoi olympique. Je suis à l'aise avec l’idée, a-t-il répondu.

À plusieurs reprises, David Shoemaker a rappelé que son organisation allait faire preuve d’ouverture et de transparence malgré la tempête. Il est conscient que cette méthode pourrait tenir l’image du sport canadien, particulièrement du soccer, mais cela ne doit pas être notre moteur.

Nous n’allons pas sacrifier nos principes malgré la crise. Nous devons envoyer le message que nous voulons gagner de belle façon.

Les dirigeants du COC ne savent pas quelles conséquences pourraient découler des enquêtes de la FIFA et du Comité international olympique (CIO). Est-ce que l’équipe canadienne pourrait voir sa médaille d’or aux Jeux de Tokyo être retirée?

Cette possibilité me rend malade, a lancé David Shoemaker. J’ai mal au ventre. Je l’ai souvent dit, mais cette médaille d’or est l’un de mes moments olympiques préférés.

Le chef du sport au COC, Éric Myles, n’a pas voulu partager plus d’informations pour ne pas nuire aux enquêtes du CIO et de la FIFA.

De notre côté, on a pris les bonnes décisions. À partir de maintenant, la responsabilité du tournoi est entre les mains du CIO et de la FIFA. On va se soumettre aux règles et à la suite des choses, a dit celui qui a assuré que tous les athlètes qui le désirent peuvent bénéficier de ressources en santé mentale.

Au cours de la conférence de presse, David Shoemaker et les autres dirigeants du COC ont encouragé les journalistes à rediriger leur attention vers les quelque 300 athlètes canadiens qui porteront les couleurs de l'unifolié dans les prochaines semaines.

Le chef de mission Bruny Surin a avoué qu’il était débarqué de l’avion en début de semaine en souhaitant qu’il n’y ait aucune controverse. Bang, c’est arrivé, a-t-il laissé tomber.

Comme athlète et comme ambassadeur, le médaillé d'or au 4 x 100 m des Jeux d'Atlanta, en 1996, a toujours mis de l’avant l’intégrité du sport, dénonçant notamment la tricherie et le dopage. Il a assuré vendredi qu’il n’accepte pas ce genre de comportement.

J’ai été un athlète. J’ai vécu la controverse dans une équipe. Les médias, c’est à vous de dire qu’il y a eu un incident [avec Canada Soccer], mais il y a aussi l’ensemble des autres athlètes. Ils ne doivent pas être pénalisés.

Sans contextualiser l’événement en question, l'ancien sprinteur a dit avoir été victime de cela et que ce n’est pas juste.

J’ai passé toute ma vie dans le monde du sport. Ce qu’on a vu cette semaine, ce n’est pas du tout mon expérience avec le sport canadien, a pour sa part ajouté la présidente du COC, Tricia Smith.

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