Espionnage au soccer : la sélectionneuse canadienne se retire du ...

De son côté, la sélectionneuse Bev Priestman, qui n'a elle-même pas été sanctionnée, a choisi de se retirer du match de jeudi, contre l’équipe néo-zélandaise. Le COC dit avoir accepté sa décision. Son adjoint, Andy Spence, sera donc aux commandes de l'équipe.

Premièrement, j’aimerais m’excuser de la part de toute l’organisation, a mentionné Priestman en entrevue à Radio-Canada Sports. Je prends la responsabilité de ce qui est arrivé. C’est important pour moi de faire preuve de leadership dans cette situation et de représenter mes valeurs, ainsi que celles de l’équipe et du pays.

On apprenait mardi qu'un membre du personnel non accrédité de l'équipe canadienne féminine de soccer a été arrêté par les autorités françaises après avoir utilisé un drone pour filmer un entraînement de l'équipe néo-zélandaise. Priestman a été avare de commentaires sur les détails de l’affaire, dont le rôle des deux membres de l’organisation exclus.

Dans un esprit d’imputabilité, je prends cette décision dans l’intérêt des deux équipes et pour garantir que tout le monde sache que l’esprit sportif est maintenu pour ce match.

Selon la Britannique, les représentantes de l'unifolié sont fin prêtes pour le début du tournoi, malgré cette controverse à 24 heures du coup d'envoi.

J’ai été impressionnée par le leadership démontré par l’équipe dans les dernières heures, a dit Priestman. Nous avons été transparentes, honnêtes et ouvertes. L’équipe est prête pour ce premier match, elle s’y prépare depuis longtemps. J’ai extrêmement confiance en ce groupe.

Les membres qui ont vu leur aventure olympique se terminer sont Joseph Lombardi, un analyste non accrédité, et l’entraîneuse adjointe Jasmine Mander, de qui relève M. Lombardi, a précisé le COC. Ils seront renvoyés immédiatement au Canada.

Lombardi a été condamné à huit mois de prison avec sursis, a indiqué le parquet de Saint-Étienne.

Le ressortissant canadien de 43 ans, jugé mercredi après-midi dans le cadre d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), a accepté sa condamnation, selon le parquet.

Lombardi avait été interpellé lundi par la police, avisée par le superviseur des sites olympiques d'entraînement de Saint-Étienne, après avoir filmé avec un drone une séance d'entraînement.

L’entraîneuse de l'équipe néo-zélandaise avait suspendu l'entraînement à la vue du drone, et l'incident a immédiatement été signalé à la police, selon le Comité olympique néo-zélandais.

L'exploitation des images a montré qu'il avait déjà filmé ces joueuses le samedi précédent, dans les mêmes circonstances, au Stade Michon, indique le parquet, ajoutant que le suspect a reconnu lors de la garde à vue que les vidéos lui auraient permis de connaître la tactique de l'équipe adverse.

Par ailleurs, la commission de discipline de la FIFA a aussi ouvert une procédure contre notamment l'équipe du Canada et sa sélectionneuse.

Interrogée sur la situation avant l’entraînement de l’équipe, la défenseuse Vanessa Gilles cachait mal sa gêne.

C’est décevant. Nous sommes toutes frustrées, humiliées d’un certain point de vue. Ce ne sont pas les valeurs de notre pays, de notre équipe. C’est frustrant.

Nous sommes des professionnelles, nous tentons de rester concentrées. On évite les réseaux sociaux et aussi nos familles ou amis qui essayent d’en parler. Le focus est sur le match.

Comme ses coéquipières Janine Beckie et Kailen Sheridan, Gilles a réitéré sa confiance envers le groupe d’entraîneurs qui prendra la place de Priestman.

Il faut s’adapter aux événements, même si ce n’est pas idéal comme situation, a mentionné Gilles.

Nous avons une équipe avec beaucoup d’expérience, que ce soit en Coupe du monde ou aux Olympiques. Nous savons exactement ce que nous devons faire sur le terrain. Nous sommes prêtes, a ajouté Beckie.

Par l'entremise de son compte sur le réseau social X, la ministre fédérale des Sports, Carla Qualtrough, a indiqué qu'elle soutient les sanctions imposées par le Comité olympique canadien, les excuses offertes à la Nouvelle-Zélande ainsi que la décision de Bev Priestman de s'absenter le temps d'un match.

Ces actions importantes permettront de s’assurer que les individus soient tenus pour responsables de leurs actions et de préserver l’intégrité du sport et du franc jeu pour tous et toutes les athlètes, a déclaré celle qui dit être en communication avec le COC et avec Canada Soccer.

Avec les informations de Christine Roger et de l'Agence France-Presse

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