Incendie chez Bermex à Maskinongé : l'usine est une perte totale

6 hours ago

«À notre arrivée, on voyait déjà de la fumée s’échapper de l’arrière du bâtiment. On a constaté qu’il y avait déjà un début d’incendie. On a monté les alertes aussitôt arrivés, mais on n’a rien pu faire pour essayer de le sauver», explique Alexandre Fafard-Milette, directeur du Service incendie de Maskinongé.

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Photo Le Nouvelliste

Retour sur le déroulement de l'intervention avec Alexandre Fafard-Milette, directeur du Service incendie de Maskinongé. (Sylvain Mayer, Le Nouvelliste)

Devant la gravité du brasier, les pompiers de Maskinongé ont fait appel à leurs collègues de Louiseville, Yamachiche, Sainte-Ursule, Saint-Barthélemy et Saint-Justin. Une cinquantaine de personnes ont ainsi été mobilisées pour combattre le feu. Celui-ci a pris naissance à l’arrière de l’édifice, qui hébergeait une usine de fabrication de meubles et des bureaux.

Aucun blessé n’est à déplorer, puisque personne ne se trouvait à l’intérieur du bâtiment lors de l’arrivée des services d’urgence. Le froid mordant rendait cependant la tâche des pompiers un peu plus ardue, d’autant plus que devant l’absence de bornes-fontaines fonctionnelles à proximité, ceux-ci devaient transporter l’eau jusque sur le site.

L'usine est une perte totale. (Sylvain Mayer/Le Nouvelliste)

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Photo Le Nouvelliste
«Notre plus gros employeur»

Entreprise familiale fondée en 1983 à Maskinongé, Bermex est une filiale du Groupe BDM+, également implanté du côté de Louiseville. Sa spécialité est la confection de meubles en bois massif pour les salles à manger, comme des tables de bistrot, des tabourets de bar et des armoires.

Le travail des pompiers a été compliqué par la présence de plusieurs produits chimiques, comme des solvants, teintures, peintures et vernis utilisés lors de la production de mobilier. (Sylvain Mayer/Le Nouvelliste)

Le travail des pompiers a été compliqué par la présence de plusieurs produits chimiques, comme des solvants, teintures, peintures et vernis utilisés lors de la production de mobilier.

Un laboratoire mobile d’Urgence-Environnement était d’ailleurs sur place afin de vérifier la qualité de l’air pendant le brasier. Aucune alerte n’a toutefois été donnée par l’équipe relevant du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

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Photo Le Nouvelliste

Un laboratoire mobile d’Urgence-Environnement était d’ailleurs sur place afin de vérifier la qualité de l’air pendant le brasier. (Sylvain Mayer/Le Nouvelliste)

Le maire de Maskinongé, Roger Michaud, a passé l’après-midi sur le site. «C’était notre plus gros employeur, mais qu’est-ce que la compagnie va faire? Il faut que j’attende de discuter avec eux», explique-t-il. «Est-ce qu’ils vont rebâtir? Je n’en sais pas plus pour le moment, je ne les ai pas vus sur place.»

«En espérant que les employés qui étaient là soient relocalisés dans les autres usines de la compagnie pour que personne ne perde sa job.»

—  Roger Michaud, maire de Maskinongé

En fin d’après-midi, des pelles mécaniques étaient sur les lieux pour faire tomber les murs du bâtiment qui étaient demeurés debout. Si l’incendie était maîtrisé, des flammes s’échappaient toujours des ruines de l’immeuble. «Ils en ont pour une partie de la soirée, peut-être de la nuit aussi, pour être surs que ça ne reparte pas», précise le premier magistrat.

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Photo Le Nouvelliste

Il est encore trop tôt pour connaître les causes de l’embrasement. «On va voir ce que les propriétaires vont décider de faire. Il est trop tôt pour spéculer», conclut Roger Michaud. Sur place, une affiche annonçait par ailleurs que les infrastructures étaient en vente.

Roger Michaud, maire de Maskinongé. (Stéphane Lessard/Stéphane Lessard)

Joint au téléphone, le président de l’entreprise, Philippe Darveau n’a pas voulu s’avancer sur l’avenir des installations de Bermex à Maskinongé. «On est en gestion de crise et en même temps, c’est une fin de semaine de Noël, donc on est en train de travailler avec tout ça», mentionne-t-il.

Il affirme avoir eu une réunion d’urgence du comité de direction au cours de l’après-midi. «Le feu brûlait encore et on était en train de jaser de la façon de gérer la situation avec les fournisseurs, avec les clients, avec vous les médias, avec nos employés, etc.»

Lundi, les administrateurs de l’entreprise devraient normalement faire le point sur la situation et annoncer ce qu’il adviendra des installations du Groupe BDM+ à Maskinongé ainsi que des travailleurs qui œuvraient à l’usine, selon l’homme d’affaires.

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