L’un des gardiens les plus prometteurs de la LNH, Yaroslav Askarov, aurait exigé une transaction, affirme l’informateur Kevin Weekes. Voici une analyse de la situation en cinq questions.
Qui est Yaroslav Askarov ?Askarov, 22 ans, a été le premier choix au repêchage des Predators de Nashville en 2020, 11e au total. Aucun gardien n’a été repêché à un rang plus élevé depuis Carey Price en 2005*. Ce gardien russe de 6 pi 3 po, qui attrape de la droite, avait été fumant au Championnat du monde des moins de 18 ans à son année d’admissibilité et a toujours été considéré depuis ce repêchage comme le meilleur espoir de la LNH parmi les jeunes gardiens.
*Jack Campbell en 2010 et Jonathan Bernier en 2006 ont aussi été repêchés au 11e rang.
Pourquoi Askarov veut-il changer d’organisation ?Askarov vient de disputer deux saisons complètes dans la Ligue américaine. Il a brillé à Milwaukee l’hiver dernier avec une fiche de 30-13-1, une moyenne de 2,39 et un taux d’arrêts de ,911, et s’est illustré à son seul match complet dans la LNH en décembre en accordant seulement un but aux Capitals de Washington.
Mais Askarov se sent dans un cul-de-sac avec les Predators, non sans raison. Le numéro un de l’équipe, Juuse Saros, 29 ans, vient de signer une prolongation de contrat de huit ans moyennant 61,9 millions. Les perspectives sont moins encourageantes dans une telle situation…
Que vaut Askarov ?Les Predators exigeraient un joueur établi de la LNH et un espoir de premier plan, selon l’informateur Elliotte Friedman, de préférence un attaquant ou un défenseur. Et par espoir de premier plan, on n’entend pas un jeune homme dont le talent tarde à éclore. Les équipes hésitent néanmoins à payer un prix élevé pour un gardien dont les preuves sont encore à faire dans la LNH, aussi talentueux soit Askarov.
À l’époque où il est passé des Capitals de Washington à l’Avalanche du Colorado contre des choix de premier et deuxième tours, en 2006, Semyon Varlamov avait quand même des saisons de 26 et 27 matchs dans le corps. Les Sabres de Buffalo ont cédé un choix de premier tour pour obtenir Robin Lehner en 2015, mais il avait 26 ans et déjà plusieurs saisons d’expérience comme auxiliaire à Ottawa.
En bref, Nashville risque de ne pas recevoir le prix désiré, d’où sa volonté de le voir se présenter comme prévu au camp d’entraînement. Il n’y a aucune urgence pour les Predators. Askarov a un contrat pour encore un an et dans le pire des cas, il séchera chez lui.
Qui cherche un gardien d’avenir ?L’Avalanche, les Capitals, les Maple Leafs de Toronto, les Kings de Los Angeles, les Hurricanes de la Caroline, le Kraken de Seattle, les Sénateurs d’Ottawa (à moins d’embaucher Linus Ullmark à long terme), les Blue Jackets de Columbus, les Blackhawks de Chicago et les Sharks de San Jose ne cracheraient probablement pas sur un gardien d’avenir de la trempe d’Askarov. Tout dépend évidemment du prix à payer.
Et le Canadien, dans tout ça ?À chaque rumeur de transaction dans la LNH, les générateurs de clics sur la Toile sont à l’œuvre ! Kent Hughes est néanmoins un dirigeant proactif et il jette probablement un coup d’œil sur la situation. Le Canadien ne se trouve toutefois pas dans une situation désespérée devant le filet. Samuel Montembeault, 27 ans, a prouvé sa valeur l’an dernier et a un contrat pour trois ans, Cayden Primeau, 25 ans, a démontré le potentiel d’un auxiliaire de qualité et trois jeunes gardiens attendent dans l’antichambre : Jakub Dobeš à Laval, Jacob Fowler dans la NCAA et Yevgeni Volokhin en Russie, sans oublier Quentin Miller dans la LHJMQ.
