Bianca Andreescu passe au 3e tour à Roland-Garros

La Canadienne Bianca Andreescu a été expéditive au deuxième tour des Internationaux de France, jeudi. Elle n'a eu besoin que de 69 minutes de jeu pour vaincre l'Américaine Emma Navarro 6-1 et 6-4.

Championne des Internationaux des États-Unis en 2019, Andreescu n'avait jamais auparavant atteint le troisième tour d'un des trois autres tournois majeurs de la WTA.

Andreescu, 42e au classement mondial, a martelé 18 coups gagnants pour s'imposer contre Navarro, 75e.

Au prochain tour, la Canadienne affrontera l'Ukrainienne Lesia Tsurenko, qui menait 6-3, 1-0 quand l'Américaine Lauren Davis a déclaré forfait dans leur duel de deuxième tour.

Andreescu en avait arraché lors du premier tour, ayant besoin de 2 h 30 min pour vaincre Victoria Azarenka, 18e tête de série, en trois manches.

Le scénario a été différent cette fois-ci et la Canadienne en est très heureuse.

Le premier match a été difficile, j’étais très endolorie et fatiguée aujourd'hui. J’étais donc très contente que ça se termine en deux manches, a-t-elle reconnu après le match.

J’étais très concentrée et positive, j'ai utilisé la foule dans les moments importants, alors je suis heureuse, a continué Andreescu.

Elle a été particulièrement efficace en première manche. Elle a brisé le service de sa rivale dès le premier jeu de la rencontre et n'a jamais été inquiétée par la suite.

Navarro a offert une meilleure opposition en deuxième manche. Elle a brisé le service d'Andreescu au cinquième jeu, mais l'Ontarienne lui a joué le même tour trois jeux plus tard.

Andreescu a ensuite brisé le service de Navarro pour une cinquième fois du match lors du 10e jeu pour mettre fin à la rencontre.

C'est la première fois que l'Ontarienne atteint le troisième tour à Roland-Garros et depuis le début de sa carrière, la terre battue lui donne du fil à retordre. Ses deux dernières victoires aux Internationaux de France lui donnent confiance.

« Des fois, ça prend juste un bon match, et je crois que c’est ce qui m’est arrivé avec ma victoire au premier tour. Je suis un peu surprise, mais je suis aussi bien préparée. C’est important pour moi, quand je suis préparée, je peux donner mon 100 %. »

La tenante du titre, Iga Swiatek, n'a laissé que quatre jeux à l'Américaine Claire Liu (102e), battue 6-4, 6-0 en 1 h 29 min, jeudi, au deuxième tour.

Deux jours plus tôt, c'est sur le même score que la Polonaise, 22 ans depuis mercredi, avait lancé sa quinzaine parisienne contre l'Espagnole Cristina Bucsa.

Dans la première manche, Swiatek a rapidement mené 3 jeux à 0 grâce à un double bris, avant de voir Liu revenir à sa hauteur. Elle a alors remis le pied sur l'accélérateur et n'a plus perdu qu'un seul des 10 derniers jeux.

Le score est toutefois sévère pour la Californienne dans la deuxième manche, puisqu'elle a eu plusieurs occasions de briser le service de la no 1 mondiale. En vain.

Comme au premier tour, Swiatek a surtout dû gérer le vent qui s'engouffre sur le court central, un peu moins jeudi malgré tout.

On joue une fois contre le vent, une fois avec, il faut s'ajuster. J'ai réussi à mieux jouer dans la deuxième manche, c'est le plus important, a-t-elle indiqué.

Au troisième tour, Swiatek affrontera la Chinoise Xinyu Wang (80e).

La triple lauréate en grand chelem doit impérativement se hisser au minimum en quarts de finale pour espérer se maintenir sur le trône.

La Kazakhe Elena Rybakina, 4e joueuse mondiale, s'est elle aussi qualifiée sans encombre pour le troisième tour en écartant la Tchèque Linda Noskova 6-3 et 6-3, sur le court Suzanne-Lenglen.

La finaliste des Internationaux d'Australie en début d'année n'a toujours pas perdu la moindre manche à la porte d'Auteuil. Elle affrontera au prochain tour l'Espagnole Sara Sorribes, qui a éliminé dans la foulée la Croate Petra Martic 6-4 et 6-1.

Victorieuse de Wimbledon l'an dernier, Rybakina, 23 ans, s'est améliorée au fil de sa jeune carrière sur terre battue, une surface où sa grande taille (1,84 m) la handicape pour les déplacements.

C'est [sa taille] mon arme de prédilection, a-t-elle confié. Mais en même temps, ce n'est pas facile de se déplacer sur la terre battue. Je dois toujours anticiper mes déplacements et, bien sûr, être patiente pendant les échanges.

Rybakina a réussi 30 coups gagnants, contre 16 pour Noskova, et les deux joueuses ont commis 26 fautes directes.

J'ai éprouvé des ennuis avec mon service, a admis Rybakina, qui est née à Moscou.

Son niveau de jeu ces dernières saisons et sa victoire au tournoi de Rome, il y a moins de deux semaines, la place parmi les candidates naturelles au trophée sur l'ocre parisienne.

De son côté, sa compatriote Leylah Annie Fernandez a bien amorcé le tournoi de double 24 heures après son revers en simple. La Lavalloise et sa partenaire américaine Taylor Townsend, 10es tête de série, ont vaincu l'Américaine Bethanie Mattek-Sands et l'Italienne Sara Errani 7-5 et 7-6 (7/3).

En revanche, Rebecca Marino a baissé pavillon dès son match de premier tour, comme en simple. La Britanno-Colombienne et la Chinoise Zhu Lin ont cédé en deux manches identiques de 7-5 contre le duo chinois d'Yang Zhaoxuan et de Xu Yifan.

La jeune pépite Mirra Andreeva (143e mondiale), qui dispute à 16 ans son premier tournoi majeur, a aussi atteint le troisième tour en balayant la Française Diane Parry (79e) en deux manches de 6-1 et 6-2.

Pour une place en huitièmes de finale, elle retrouvera la finaliste sortante, l'Américaine Coco Gauff (no 6).

L'ado russe n'a pas perdu une manche jusqu'ici à Paris, ses trois tours de qualification inclus. Au premier tour, elle n'avait même pas eu besoin d'une heure pour se défaire de l'Américaine Alison Riske-Amritraj (85e) 6-2, 6-1. Sur le court Simonne-Mathieu jeudi après-midi, elle ne s'est pas éternisée non plus. Elle n'a passé que 77 minutes sur le terrain.

Il y a 14 mois, Andreeva n'était pas encore classée. Et il y a un an, elle avait atteint les quarts de finale du tournoi junior sur la terre battue parisienne. Sa qualification pour le troisième tour lui garantit d'ores et déjà de se faire une place dans le top 100.

Avec les informations de l'Agence France-Presse