Nomination d'Amira Elghawaby | Tanguay rabroue l'une de ses ...

31 Jan 2023
Amira Elghawaby

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(Québec) Les partis sont divisés à Québec sur la nomination controversée d’Amira Elghawaby à titre de conseillère spéciale de Justin Trudeau chargée de la lutte contre l’islamophobie.

Publié à 10h02 Mis à jour à 13h00

Ce qu’il faut savoir Le 11 juillet 2019, Mme Elghawaby dénonçait l’islamophobie des Québécois dans une chronique publiée dans l’Ottawa Citizen ; Le ministre fédéral de la Diversité et de l’Inclusion, Ahmed Hussen, a annoncé le 26 janvier dernier la nomination d’Amira Elghawaby comme première représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie ; Aussitôt annoncée, aussitôt critiquée : le Québec a demandé des excuses de la part d’Amira Elghawaby ; Le 27 janvier, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a invité Amira Elghawaby à clarifier sa position sur les Québécois ; Le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, lui a demandé de retirer ses propos ; Le 28 janvier, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a réclamé le retrait d’Amira Elghawaby ; Le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, a déclaré lundi que Mme Elghawaby « n’a fait que tenter de justifier ses propos odieux » au cours des derniers jours ; La députée libérale Jennifer Maccarone avait écrit sur Twitter que la « CAQ démontre encore une fois une rigidité sans nom et un manque d’humanité en ne soutenant pas la nomination de Mme Elghawaby ». Son tweet a depuis été supprimé.

Si le Parti libéral (PLQ) s’est embourbé dans une autre controverse, Québec solidaire (QS) veut d’abord rencontrer la militante, mais un de ses députés voit une diversion caquiste, tandis que selon le Parti québécois (PQ), « c’est une évidence qu’elle doit quitter ».

Rappelons que cette nomination suscite un tollé en raison des déclarations péjoratives de Mme Elghawaby visant les Québécois. « La majorité des Québécois sont [guidés] par un sentiment antimusulman », avait-elle écrit.

Le gouvernement caquiste a déjà demandé la tête de la militante, la députée libérale Jennifer Maccarone a écrit sur Twitter que la « CAQ démontre encore une fois une rigidité sans nom et un manque d’humanité en ne soutenant pas la nomination de Mme Elghawaby ».

« C’est une erreur d’équipe », a dit le chef libéral Marc Tanguay en mêlée de presse à l’Assemblée nationale, pour ensuite expliquer qu’il n’y a qu’une seule position au PLQ : Mme Elghawaby doit présenter des excuses rapidement parce que le temps commencer à manquer.

De son côté, QS a condamné les propos de Mme Elghawaby et a demandé une rencontre avec elle.

« C’est la manière raisonnée d’agir, parce que ses propos sont blessants », a dit le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois en mêlée de presse mardi matin.

Mais un député de QS, Haroun Bouazzi, voit une diversion entretenue par le gouvernement caquiste dans cette affaire.

Dans un tweet, il a affirmé que « le gouvernement n’a pas de plan clair pour la transition énergétique, pour l’école publique, pour la crise dans nos hôpitaux, mais les stratèges de Legault : "regardez ! Une femme qui porte un voile" ».

Il a ajouté un mot-clic « voilerlincompetance » (sic).

« C’est une évidence qu’elle doit quitter, a pour sa part tranché le député péquiste Pascal Bérubé. C’est une évidence que ce qu’elle a dit est une hérésie. »

L’élu indépendantiste soutient que ce n’est qu’une autre démonstration de l’incompatibilité des choix du Canada et du Québec.

« Je ne lui demande pas de quitter. Je nous demande de quitter ce pays-là », a-t-il conclu.

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