Alerte AMBER | « Chaque minute compte »

7 Aug 2024

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Le Service de police de la Ville de Montréal est l’un de deux quarts policiers pouvant déclencher une alerte AMBER au Québec.

Le déclenchement d’une alerte AMBER provoque parfois des critiques chez des personnes mécontentes de se faire déranger même la nuit. Les groupes d’aide aux victimes et les policiers soulignent que le service est « essentiel » pour retrouver des enfants en danger.

Ce qu’il faut savoir

Une alerte AMBER a été déclenchée par le Service de police de la Ville de Montréal dans la nuit de lundi à mardi.

Deux enfants enlevés par leur mère à Montréal ont été retrouvés sains et saufs aux États-Unis.

Les corps policiers ne dévoilent pas toujours l’ensemble des informations dont ils disposent, mais ils envoient ces alertes en se basant sur une pléthore de facteurs.

Retrouvés aux États-Unis

Une alerte AMBER a été lancée peu avant minuit, dans la nuit de lundi à mardi, au sujet de deux enfants qui avaient été enlevés par leur mère à Montréal, aux environs de 16 h 35. Le trio a été retrouvé en bonne santé peu après minuit par des policiers aux États-Unis.

La rapidité en jeu

Selon Mélanie Aubut, porte-parole du réseau Enfants-Retour, l’alerte AMBER est un outil essentiel. « Parfois, ça peut être dérangeant d’entendre sonner son téléphone portable. Mais plus il y a de gens au courant de l’enlèvement, et plus ils sont au courant rapidement, plus ça aide les policiers. Chaque minute compte. » Dans le cas de l’alerte de lundi, les informations précisaient que la mère circulait à pied ou en transports en commun. « Mais un train ou un autobus, ça va vite et ça couvre de bonnes distances. Ce n’est pas parce que tu es à pied que tu vas rester à pied, et on l’a vu dans ce cas-ci. »

Adapté à l’enquête

Le commandant Simon-Luc Tanguay, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), signale que l’alerte AMBER est utilisée de façon différente selon la nature de l’enquête. « On détermine le rayon où le message va être envoyé. On n’envoie pas ça toujours à travers le Canada, ou à travers le Québec. La distance est évaluée par l’équipe d’enquête. » Il note que les enquêteurs préfèrent en mettre un peu plus qu’un peu moins. « Pour prendre un exemple fictif, si on sait que la personne a pris un autobus il y a une heure, on peut estimer qu’il faut un rayon de, disons, 200 km. Alors on va mettre 300 km pour que ça soit valide dans une heure encore. »

Éléments non dévoilés

Par ailleurs, certains éléments d’enquête ne sont pas dévoilés au public par les policiers. « Il y a des choses qu’on sait, mais qu’on ne peut pas dire. Donc les gens sont parfois surpris. Si on a des informations voulant que le suspect ait de la famille dans telle ou telle région, on va peut-être vouloir alerter cette région-là, même si les gens ne vont pas nécessairement comprendre pourquoi on le fait. »

Rien n’est assuré

L’utilisation d’outils aussi perfectionnés que l’alerte AMBER ne signifie pas non plus que les enfants seront retrouvés, ou qu’ils sont en bonne santé, note Mélanie Aubut. « Le réseau Enfants-Retour soutient des familles dont l’enfant est disparu et a fait l’objet d’alertes AMBER. Certains ont été retrouvés, mais d’autres l’ont été dans des conditions qu’on n’espérait pas… Ils n’étaient pas sains et saufs. S’il y a des outils qui peuvent aider, on est heureux que les policiers les utilisent », dit-elle.

Trois critères de l’alerte AMBER

Au Québec, deux corps de police sont autorisés à déclencher une alerte AMBER : le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Sûreté du Québec (SQ). Pour qu’ils le fassent, trois critères doivent obligatoirement être présents de façon simultanée :

Le service de police a des motifs raisonnables de croire qu’un enfant (une personne de moins de 18 ans) a été victime d’un enlèvement. Les circonstances entourant l’enlèvement indiquent que l’enfant risque de subir des lésions corporelles graves ou qu’il est en danger de mort. Le service de police possède suffisamment de renseignements descriptifs sur l’un ou plusieurs des éléments suivants : l’enfant, le suspect, le moyen de transport utilisé, ce qui permet de croire que la diffusion immédiate de l’alerte aidera à retrouver l’enfant.

Source : alerteamber.ca

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