Le FEQ devance sa vente de laissez-passer et fait des mécontents

20 Mar 2024

La direction du Festival d’été de Québec (FEQ) a démarré la vente de billets en admission générale une heure plus tôt que prévu. Il n'en a pas fallu davantage pour semer la grogne sur les médias sociaux.

FEQ - Figure 1
Photo ICI.Radio-Canada.ca

Le changement de dernière minute ne semble pas avoir plu au grand nombre. Jean-Nicolas Gravel, un adepte du FEQ, déplore un « manque de respect envers les festivaliers qui prévoient leur horaire de travail en fonction [de l'ouverture de la billetterie] ».

« Je me suis fié à l’infolettre qui indiquait l'ouverture de la billetterie à 11 h. Quand j'ai su que la billetterie était ouverte, elle l’était déjà depuis une bonne trentaine de minutes. J’ai manqué mon coup complètement », a-t-il expliqué à Radio-Canada.

Sous les plus récentes publications du Festival d'été de Québec sur Facebook, les critiques affluent.

« C'est vraiment très ordinaire de changer le processus de vente le jour même. Avoir su, je me serais prise plus d'avance. Là, j'arrive à 11 h 15 et il y a 140 000 personnes devant moi... », dit une utilisatrice.

« Je me pose beaucoup de questions sur les décisions prises par rapport à la vente des passes. Il y a clairement des améliorations à faire! », critique un autre.

L'ouverture graduelle de la billetterie dès 11 h a été annoncée sur la page Facebook du Festival vers 10 h 30. Or, ce changement n’a pas été mis à jour sur la page web du Festival.

Une méthode à revoir

Le Festival a réagi à la grogne dans une publication Facebook qui annonçait la vente de tous les laissez-passer, deux heures après l'ouverture de la billetterie.

« Nous comprenons votre mécontentement pour ce changement de dernière minute, cette décision était la plus prudente dans les circonstances. Sachez que la vente s’est poursuivie après dévoilement de programmation, l’intention n’était pas d’obliger les gens à acheter à l'aveugle », a expliqué l'organisation.

Le président-directeur général de BLEUFEU et du Festival d'été de Québec, Nicolas Racine, précise que le système a autorisé quelques transactions avant 11 h pour s'assurer que « les systèmes de contrôle pour les robots » fonctionnaient bien.

Une explication corroborée par Samantha McKinley, vice-présidente aux communications, marketing et affaires publiques du Festival d'été de Québec et de BLEUFEU.

Devant le nombre croissant de personnes qui se trouvaient sur la liste d’attente, on a voulu ouvrir la billetterie à l’avance pour préserver nos systèmes, a-t-elle expliqué sur les ondes de l'émission C'est encore mieux l'après-midi, en ajoutant que l'ouverture des valves à midi, tel que prévu, représentait une inquiétude pour l'équipe.

« Force est d’admettre que depuis l'an passé, il y a un engouement monstre avant le dévoilement de la programmation. On devra se pencher sur des façons de faire qui pourraient rendre l'achat de laissez-passer plus fluide et plus facile ».

Samantha McKinley cite notamment l'exemple du festival de Glastonbury, en Angleterre, qui organise une loterie pour permettre une distribution aléatoire des billets mis en vente.

La vente de billets a démarré une heure plus tôt que prévu, mardi.

Photo : Capture d'écran

Appelé à réagir face à la déception de plusieurs festivaliers, Nicolas Racine explique l'engouement par la « grande qualité du produit » et son caractère « accessible ».

L’annonce de la programmation a quant à elle été maintenue à midi.

Tous les laissez-passer vendus

Selon le FEQ, toutes les passes en admission générale ont trouvé preneur à 13 h 05, soit deux heures après leur mise en vente. L'an dernier, l'ensemble des bracelets ont été vendus dans le même délai.

Mardi, les 20 000 laissez-passer offerts en prévente aux membres Desjardins se sont envolés en quelques minutes à peine. Pas moins de 125 000 bracelets sont destinés à l’admission générale au coût de 150 $, soit 10 $ de plus qu’en 2023 et 20 $ de plus qu’en 2022.

Les festivaliers se donnent maintenant rendez-vous le 4 avril à midi pour pour la vente des passes avant-scène.

Avec la collaboration d'Émilie Warren

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